842 000 BTC détenus par les entreprises et un Bitcoin au 15ème rang en valeur marchande

21 novembre 2020 - 12:47

Temps de lecture : 3 minutes

L’appétit des entreprises pour Bitcoin ne faiblit pas. Elles détiendraient désormais 842 000 bitcoins pour un montant de 15,3 milliards de dollars au taux actuel (1 BTC = 18600 $), soit plus de 4% de l’offre totale. Un booster indéniable pour Bitcoin qui occupe aujourd’hui le 15ème rang en terme de capitalisation boursière.

Une frénésie des institutionnels pour Bitcoin qui ne fait que commencer

Selon les données du site Bitcointreasuries, les institutionnels veulent toujours plus de Bitcoin et ce n’est pas l’intervention de Nick Rieder, CIO de Blackrock (le plus grand gestionnaire d’actifs au monde), qui risque de freiner l’élan.

« Est-ce que je pense que c’est un mécanisme durable qui … pourrait remplacer l’or dans une large mesure? Oui, je le pense, car c’est tellement plus fonctionnel que de passer une barre d’or »

Cette vague d’adoption par les entreprises peut également être observée en examinant d’autres paramètres. 21Shares, le gestionnaire d’ETP de cryptomonnaies basé en Suisse, reçoit actuellement 3 millions de dollars de contributions quotidiennes d’investisseurs institutionnels. L’année dernière, la société n’avait pas même rassemblé ce chiffre sur un an. 

La réputation de Bitcoin en tant qu’actif d’avenir s’est répandue comme une traînée de poudre depuis que quelques figures marquantes de Wall Street ont affiché leur investissement.

Bitcoin : protection contre l’inflation et exposition à un fort potentiel de croissance

Nous avons bien sûr suivi pas à pas ce virage institutionnel qui nourrit vraisemblablement la poussée magnifique de Bitcoin vers son ancien plus haut. Car en effet, si en 2017 le bull run avait été alimenté par les investisseurs particuliers, aujourd’hui, c’est plus vraisemblablement la gloutonnerie de grosses structures qui le fait franchir une à une toutes les étapes vers un nouvel ATH (All time high).

De fait, les unes et les autres semblent de plus en plus convaincues de la supériorité du Bitcoin. Plus précisément, de sa capacité à les protéger contre l’inflation – comme l’or – mais aussi à exposer les investisseurs à un important potentiel de croissance à long terme. Deux atouts qui font dire à Michael Saylor, PDG de MicroStrategy (société dont l’actionnaire principal est Blackrock) que contrairement à ce qu’affirme le futur ex président du gendarme boursier américain, le Bitcoin ne peut pas être considéré comme un moyen de paiement.

C’est pourquoi Bitcoin ne doit être ni une monnaie, ni un réseau de paiement. Les principes d’humilité et d’harmonie nous dictent de permettre aux partenaires technologiques de prévoir des paiements et de s’en remettre aux gouvernements sur les questions de monnaie. BTC est un magasin de valeur purement conçu. »

On a bien entendu le message et surtout son intention. Bitcoin ne doit pas être régulé plus que de raison car son statut singulier de réserve de valeur doit échapper aux velléités trop inquisitrices des Etats.

Mais ce qui est sûr, c’est que dans une comparaison désormais classique mais qui reste valide, tous affirment la primauté du jeune et vif rejeton de Nakamoto sur le vieil or pépère, rassurant certes, mais manquant de ressort.

La capitalisation boursière du Bitcoin surpasse Mastercard

Aussi, dans ce mouvement irrépressible d’un Bitcoin convoité de toutes parts, rien d’étonnant à voir sa capitalisation boursière surpasser peu à peu tous les géants. De l’ordre de 344 milliards de dollars au moment de la rédaction, la première cryptomonnaie se place actuellement, selon la plateforme de surveillance AssetDash, quinzième en terme de valeur marchande (le prix combiné de tous les BTC actuellement en circulation), disputant d’un cheveu son rang avec Procter&Gamble. Il dépasse ainsi Mastercard (322 milliards de dollars) et laisse loin derrière Bank of America (231 milliards de dollars), Coca-Cola Company (226), Paypal (225) et le fameux laboratoire Pfizer (204).

Si la course haussière du Bitcoin devait se poursuivre, il pourrait intégrer le top dix dans quelques mois et venir narguer les institutions financières qui, il n’y a pas si longtemps, n’avaient pas de mots assez durs pour le qualifier. Pour illustration, rappelons celui de Jamie Dimon, le PDG de la banque JP Morgan, qui parlait de «fraude» et qui reste sur la réserve quant à la valeur actuelle du Bitcoin. Quand BTC a furtivement franchi un nouveau sommet annuel d’environ 18 936 dollars tard vendredi soir, certains ne se sont pas gênés pour souligner l’ironie de la situation. 

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