L’Australie devient un terrain fertile pour les crypto-arnaqueurs (vols et blanchiment)
20 septembre 2019 - 14:14
Temps de lecture : 3 minutes
Par Luke M
Un groupe de cybercriminels est accusé d’usurpation d’identité, de vols de fonds et de blanchiment d’argent d’une valeur de plusieurs millions de dollars en cryptomonnaies. L’affaire est actuellement entre les mains de la justice australienne.
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L’AFP et l’ASIC se chargent de l’enquête
A l’issue d’une enquête fastidieuse de 12 mois, la police fédérale australienne (AFP) et la commission australienne des valeurs mobilières et des investissements (ASIC) ont finalement réussi à démanteler un réseau de cybercriminels à plusieurs niveaux. Usurpation d’identité, extorsion de fonds de comptes bancaires, détournement et blanchiment d’argent, l’affaire à la charge de l’AFP et de l’ASIC révèle un niveau de cybercriminalité élevé qui aurait mis à rude épreuve les enquêteurs.
#SYNX #DTA Latest reports reveal that the Australian police and law enforcing agencies have traced a crypto laundering syndicate — the criminal group involved in mone…Read more: https://t.co/OW707Nodhi
— webnow (@webnowcompany) 18 septembre 2019
D’après les faits relatés par le rapport de la police fédérale australienne, le groupe de cybercriminels aurait volé les identités de nombreuses victimes dans le but de perpétrer des fraudes et arnaques en ligne. L’AFP souligne l’ampleur du stratagème organisé par les arnaqueurs, en passant par l’usage de cartes SIM dédiées à cette seule fonctionnalité, jusqu’aux faux comptes de messagerie pour accéder aux identités des victimes.
Par la suite, le rapport décrit l’utilisation de ces identités volées pour créer des comptes bancaires dans les institutions financières australiennes. Jusqu’à présent, les enquêteurs ont ainsi découvert pas moins de 70 comptes à partir desquels les hackers ont volé des fonds provenant des pensions de retraite et des comptes de négociation d’actions dans des sociétés cotées à l’ASX (une plateforme boursière australienne qui fournit des services d’échange de titres et autres services auxiliaires).
Des millions de dollars volés et blanchis en cryptomonnaies
Si la découverte des comptes usurpés a constitué la première pièce du puzzle pour détecter le cartel de malfaiteurs, la seconde étape aura été plus ardue. En recourant au procédé cryptographique et à l’usage des cryptodevises pour dissiper les millions de dollars de fonds volés, les arnaqueurs ont laissé des chances très minces aux enquêteurs dans la suite de leur investigation.
Effectivement, l’AFP et l’ASIC n’ont pas pu tracer le mouvement des fonds pour la simple et unique raison qu’ils ont été blanchis à partir de bijoux avant d’être transférés en Australie par le biais de cryptomonnaies. Rappelons que les transactions en monnaies numériques s’enregistrent via un algorithmique anonyme quasi-impossible à déchiffrer, de sorte à empêcher toute traçabilité. Constatant la difficulté de leur mission dans cette affaire, Daniel Crenan, le vice-président de l’ASIC a ainsi souligné la nécessité d’une réglementation stricte, avec une diligence élevée concernant les affaires de cybercriminalité.
« Les menaces à la cybersécurité, telles que les violations de données et les attaques du système financier, sont une préoccupation majeure pour l’ASIC et nous continuerons, non seulement à poursuivre les infractions liées au marché de la pension de retraite en ligne, mais soutiendront également la nécessité pour les institutions de respecter leurs obligations afin de garantir une cybersécurité adéquate. »
L’appel de Daniel Crenan à la vigilance tombe sous le sens devant la recrudescence des activités de cybercriminalité liées aux cryptomonnaies depuis quelques années en Australie. Au mois d’août, un couple australien (âgé) avait notamment perdu près de 633 000 dollars issus de leurs fonds de pension dans le cadre d’une arnaque aux cryptomonnaies. Parallèlement, CryptoActu a déjà mentionné qu’en 2018, près de 1200 plaintes liées aux monnaies numériques avaient été enregistrées en Australie, devenu l’un des terrains préférés des hackers actuels !
Luke M
Je suis Luke, économiste de formation. L’univers de la cryptomonnaie m’est devenu familier au cours des années d’expérience où j’ai pu piocher dans le monde des affaires à travers la richesse des mots. C’est une thématique où le métier de rédacteur retrouve pleinement son sens.
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