MàJ: La Sierra Leone, pionnière dans l’utilisation de la blockchain pour des élections présidentielles

03 avril 2018 - 04:12

Temps de lecture : 2 minutes

Par Julie P.

Mise à jour 03/04/18: Dans ses différents communiqués, Agora a sur-représenté son rôle et l’utilisation de la technologie blockchain. Notre article original est toujours disponible ci-dessous, voir en fin d’article pour les clarifications. Date de l’article original: 11/02/18

La Sierra Leone, État qui ne fait généralement pas de fresque dans les médias, se distingue aujourd’hui par la manière dont elle a réalisé les élections présidentielles grâce à la blockchain. Le pays a inclus la blockchain au cœur même du système de vote pour rendre ces élections plus transparentes.

Durant les élections présidentielles de ce mercredi 7 mars, la Sierra Leone a fait appel à une start-up orientée blockchain. Cette start-up a ainsi intégré un processus de blockchain privée aux élections pour permettre plus de clarté durant cet événement d’importance majeure pour ce pays.

Une nouvelle technologie pour plus de sécurité

Cette start-up du nom d’Agora a ainsi mis en avant la technologie « Skipchain », permettant d’utiliser des nœuds autorisés pour écrire. Ceux-ci sont gérés par la société  ainsi que des ONG mais d’autres nœuds non modifiables, seulement observables et qui présentent ce qui a été écrit sur les premiers nœuds  sont présents. Ceux-ci doivent vérifier que ce qui a été noté dans les nœuds autorisés pour écrire est bien la même réponse que celle du candidat sur le bulletin de vote.

Si cette technologie n’en est qu’à ses débuts, Agora ne va pas s’arrêter à la Sierra Leone pour promouvoir l’utilisation de sa blockchain privée. Elle aurait déjà eu plusieurs contacts avec d’autres gouvernements intéressés par ce nouveau système de vote.

Skipchain n’est qu’un exemple du service que cherche à atteindre Agora.

Même si ce système présente plus de clarté auprès du peuple, la fraude électorale n’en reste pas moins toujours réalisable même si cela complexifie relativement la chose. Ainsi, Agora a annoncé la possibilité future de décentraliser encore plus le système de vote dans un avenir plus ou moins proche. Pour cela, celle-ci passerait par Bitcoin en inscrivant certaines données directement sur cette blockchain.

Autre point d’importance, la blockchain développée par Agora et testée en Sierra Leone pourrait, à terme, réduire la facture du coût des élections de manière significative d’après l’entreprise elle même. Cela reste cependant à prouver, seul le temps nous dira s’ils en sont capables.

Mise à jour 04/03/18: Dans ses différents communiqués, Agora a sur-représenté son rôle et l’utilisation de la technologie blockchain.

Agora a agi en tant qu’observateur international lors des élections en Sierra Leone et a été accrédité pour ce rôle par la Commission électorale nationale du pays africain (NEC). Il est important de noter qu’Agora n’a pas fait le décompte officiel des voix ; c’était le travail de la NEC, qui l’a fait de manière « traditionnelle ».

La Commission électorale a alors démenti avoir pour sa part utilisé la technologie blockchain ou une quelconque technologie décentralisée.

Jaron Lukasiewicz, directeur des opérations d’Agora, a publié un mea culpa, disant à CoinDesk :

« J’aimerais reconnaître que tout malentendu dans les médias est de ma propre responsabilité, même s’il n’était pas intentionnel. Je suis en train de mettre en place de nouveaux processus pour les futurs événements médiatiques couvrant Agora. »

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