La cryptomonnaie de l’ex-candidat à la Fed, soutenu par Trump, déstabilisera-t-elle la banque centrale américaine ?

26 octobre 2019 - 11:24

Temps de lecture : 3 minutes

Par Luke M

Stephen Moore, l’ex-candidat à la gouvernance de la Fed (réserve fédérale américaine) soutenu par Donald Trump a annoncé le lancement de sa cryptomonnaie dans les prochains mois. Baptisé « Frax », ce stablecoin adossé à une fraction de réserve de dollars, sera créé dans le but de rivaliser avec le monopole des banques centrales.

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Stephen Moore s’embarque dans l’arche des cryptomonnaies

Après avoir refusé la proposition de Donald Trump de le mettre à la tête de la Réserve fédérale américaine en début d’année, Stephen Moore, l’écrivain et commentateur et non moins économiste en chef de la Heritage Foundation, a récemment annoncé son projet de lancement d’une cryptomonnaie dédiée à contourner le système bancaire. Se confiant au média Fortune, Moore a exposé son ambition de développer un stablecoin nommé « Frax », qui sera adossé au dollar américain pour garantir un certain équilibre, contrairement au Bitcoin ou encore à l’Ethereum.

Dans cette quête de rivalité avec les banques centrales, l’ex-candidat à la Fed motive la création de sa propre cryptomonnaie par son désir de mettre fin à l’hégémonie du gouvernement sur les devises.

« Je suis la politique monétaire depuis 30 ans et j’ai toujours été troublé par le monopole du gouvernement sur la monnaie, qui est malsain pour les marchés » explique-t-il à Fortune avant d’ajouter : « il est très sain pour les concurrents privés de défier les banques centrales au sujet de la masse monétaire ».

Une stablecoin pas comme les autres

Bien que Moore ait décidé d’adopter une monnaie moins sensible à la volatilité en choisissant un modèle de stablecoin, dont la valeur s’alignera automatiquement à celle du dollar américain, « Frax » sera bien différent des systèmes d’adossement standards rencontrés sur les tokens Tether ou encore Libra de Facebook.

En effet, la future cryptomonnaie de Moore sera indexée sur une réserve fractionnaire, et non pas sur une réserve individuelle de dollars. En réalité, Moore veut prêter des réserves gérées par un algorithme de blockchain et collecter des intérêts pour retenir la valeur de son stablecoin au niveau du dollar. Dans cette perspective, la société supplantera les services d’une banque centrale, étant donné que les données sur les prêts seront enregistrées sur une blockchain immuable.

https://www.alpari.org/

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La Banque centrale américaine se dresse contre les cryptomonnaies

L’aversion de l’Administration Trump et du nouveau président de la Fed, Jerome Powell, aux « cyber-devises » est également une des sources de motivation de Moore à lancer son propre token. En effet, Moore ne regrette pas son choix de se retirer de la proposition du Président américain souhaitant le placer à la tête de la banque centrale, étant donné que la politique intérieure du pays n’entend pas adopter la solution numérique.

« Si j’avais été à la Fed, j’aurais aimé voir des encouragements pour le développement d’une cryptomonnaie comme Frax. Cela peut être un contrepoids contre des devises en fuite » déclare-t-il.

Par ailleurs, Frax n’est pas le seul projet de gestion de réserves parallèle qui cherche à rivaliser avec les banques centrales. En 2018, la société de capital-risque Andreessen Horowitz, qui avait levé 100 millions de dollars pour créer une réserve fractionnaire similaire à celui de Moore, via des obligations, avait échoué après contrôle réglementaire.

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