En Autriche, les cryptomonnaies comme moyen de paiement

06 juillet 2020 - 07:23

Temps de lecture : 2 minutes

Plus de 2500 commerces vont pouvoir accepter le paiement en Bitcoin et autres cryptomonnaies grâce au processeur de paiement Salamantex.

Le Covid-19 est passé par là

Le processeur de paiement autrichien Salamantex a annoncé cette semaine que 2500 commerçants pourront, dès cet été, proposer des règlements en cryptomonnaies. Outre le Bitcoin, le système prendra en charge l’ether et plus surprenant, le dash. Litecoin, Stellar Lumens et XRP devraient suivre.

« Bien que l’Autriche soit traditionnellement un pays avec une grande affinité pour l’argent liquide, les derniers mois ont conduit à un changement de mentalité après que le gouvernement et les détaillants ont demandé aux gens de passer principalement aux transactions de paiement sans espèces dans la mesure du possible »

Pour réaliser cet objectif, la jeune startup va s’associer avec l’une des plus grandes plateformes de paiement mobile en Autriche, A1 Payment. De fait, les commerçants qui adopteront cette option verront les règlements de leurs clients convertis automatiquement en euros.

Des ambitions européennes prématurées ?

Salamantex, enregistrée auprès de l’autorité autrichienne des marchés financiers (Finanzmarktaufsichtsbehörde), souhaite se développer dans d’autres pays européens. Forte de sa légitimité réglementaire, elle a déjà lancé des partenariats, notamment avec une startup parisienne spécialisée dans les terminaux de paiement, Ingenico.

Pour l’adoption grand public des cryptos, les commerces de proximité ont un rôle majeur à jouer. Ce n’est pas la première initiative de ce type, d’autres l’ont précédée. Ainsi, une nouvelle avait fait grand bruit en septembre 2019 qui annonçait que 25 000 points de vente en France seraient susceptibles d’accepter les paiements en Bitcoin grâce au logiciel d’encaissement Global Pos. Pour le moment, il semblerait que l’option, certes réfrénée par un contexte peu propice, n’ait pas trouvé son public. Mais, néanmoins, on constate que ce genre d’initiatives se multiplient. Récemment, des distributeurs automatiques de Coca ont été équipés de QR codes pour donner aux consommateurs australiens ou néo-zélandais la possibilité de payer leur boisson favorite en BTC ou en ether.

Si ces différentes tentatives témoignent d’une reconnaissance populaire de Bitcoin, elles n’en restent pas moins, à l’heure actuelle, confrontées à des défis difficiles à surmonter. Rappelons qu’en France par exemple, les achats en BTC sont taxés à hauteur de 30%. Admettons que cela rend tout de suite l’option moins attrayante.

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