Forum Économique Mondial – Les 4 raisons en faveur de l’adoption des cryptomonnaies
07 septembre 2021 - 14:14
Temps de lecture : 4 minutes
Par Hugh B.
Quelle que soit l’opinion que l’on porte sur le sujet, les cryptomonnaies connaissent une adoption grandissante. Un mouvement fortement accéléré par les différents marchés haussiers qui ponctuent son évolution. Et qui se heurte à des instances de régulation qui veulent toujours commencer par contrôler avant de chercher à comprendre. Ce qui exacerbe actuellement une situation de tension entre une économie vieillissante et le prochain paradigme de ce secteur. Raison pour laquelle le Forum Économique Mondial (FEM) vient de publier une étude sur la question qui fait ressortir 4 points en faveur de leur intérêt indéniable.
Le principe de l’évolution repose bien plus sur une question d’utilité effective que de contrôle de son développement. Cela malgré cette faculté humaine à vouloir y imposer ses diverses croyances et restrictions sans se soucier d’en bloquer le processus. Une situation qui s’applique actuellement aux cryptomonnaies face à une haine farouche des instances de régulation. Et qui se résume à vouloir empêcher l’eau de passer, au risque de déclencher – à l’inverse – une véritable inondation. Car l’innovation trouve toujours le chemin des utilisateurs qu’elle concerne.
Un fait récemment mis en avant par le Forum Économique mondial. Cela dans une étude qui dresse un portrait assez clair du paysage actuel du secteur des cryptomonnaies. Et dont le titre annonce la couleur en posant la question simple mais nécessaire de « relever le défi de la réglementation crypto« . Un document qui pointe les aspects principaux de l’intérêt que suscitent actuellement les cryptomonnaies. Et cela sans se soucier de savoir si ces forces sont légales ou réglementairement acceptables. Car « les régulateurs ont du mal à suivre cette croissance », merci de le préciser.
Un intérêt grandissant pour les cryptomonnaies
Cette analyse extérieure à l’univers des cryptomonnaies tente de mettre en avant les forces de ce secteur en plein développement. Cela en essayant d’identifier les principales raisons de l’intérêt qu’elles déclenchent chez leurs utilisateurs. Car la force de leur adoption n’est plus à démontrer. Et la volonté de les présenter comme des outils à destination d’activités illicites ne tient plus. Tout simplement, car elles « sont nettement inférieures à celles du système financier traditionnel, ne représentant que 0,34% de toutes les transactions ».
« Pendant des années, la plupart des banques centrales et des départements de trésorerie se sont concentrés sur des politiques de reporting et de confinement basées sur les risques pour les actifs virtuels. Pendant ce temps, ces marchés ont connu une croissance exponentielle, l’adoption mondiale ayant augmenté de plus de 2 300% depuis 2019 et de 881% au cours de la seule année dernière. » – FEM
Une évolution qui mérite autre chose que de lui mettre d’office des bâtons dans les roues. Et dont le secret semble résider dans 4 points précis identifiés par le Forum Économique Mondial. Le troisième va déclencher une crise de panique chez Christine Lagarde, actuelle présidente de la BCE !
Les 4 points forts des cryptomonnaies
Il en existe certainement d’autres, mais 4 spécificités incontournables propres aux cryptomonnaies ont été retenues par le Forum Économique Mondial. Ces dernières présentées comme les « facteurs clés qui suscitent leur intérêt ». Avec en toile de fond ce constat de plus en plus évident que ce sont les pays émergents qui vont en asseoir l’adoption effective. Avec des « plateformes peer-to-peer (P2P) qui stimulent l’adoption sur les marchés émergents comme le Vietnam, le Kenya, le Togo et la Tanzanie ».
La politique des banques centrales
Et c’est en premier lieu les politiques défaillantes des banques centrales qui permettent d’augmenter l’attrait pour les cryptomonnaies. Cela avec une « hyperinflation et une instabilité macroéconomique qui ont entraîné la volatilité et la dévaluation des monnaies fiduciaires locales. » Le tout fortement exacerbé par une crise sanitaire sans précédent qu’impose le COVID-19. Ce qui, selon le FEM, a encouragé des entreprises comme MicroStrategy et Tesla à détenir du Bitcoin. Ainsi que des pays comme le Salvador à en faire depuis aujourd’hui l’une de ses deux monnaies nationales.
Le coût des frais de transfert
Vient ensuite le coût ridicule qu’impliquent les frais de transfert en peer-to-peer dans le domaine des cryptomonnaies. Et qui restent dérisoires face à « des coûts de transfert exorbitants pour les systèmes de paiement traditionnels à 6,8% dans le monde et près de 9% en Afrique subsaharienne ». Peut-être serait-il nécessaire de leur préciser qu’il vaut mieux pour cela éviter le réseau Ethereum dans l’état actuel des choses…
La force des stablecoins
Une liste qui fait ensuite la part belle aux incontournables stablecoins comme « moyens d’échange sans friction entre les cryptomonnaies et les monnaies fiduciaires ». Cela pour le plus grand malheur des instances de régulation et banques centrales, aux CBDCs plus théoriques qu’autre chose. Le tout face à un USDC dont la capitalisation a « dépassé les 25 milliards de dollars avec un taux de croissance annuel supérieur à 6100% ».
Nouveaux réseaux et layers 2
L’émergence de blockchains aux utilisateurs toujours plus nombreux, « tels que Stellar, Algorand ou Solana » (liste du FEM). Et dont les objectifs s’articulent autour d’une consommation d’énergie restreinte et de vitesses de transactions sans équivalent actuel. Avec dans le même temps, des réseaux de type layer 2 comme le Lightning Network ou Polygon qui permettent d’apporter des solutions fonctionnelles aux problèmes de scalabilité du Bitcoin et d’Ethereum. Ce qui « propulse également l’utilisation des applications DeFi ». Et encourage « la prolifération et la maturation rapide de ces innovations en grande partie dues à leur architecture open source et à une communauté mondiale de développeurs ».
Et bien évidemment, l’éternelle comparaison aux débuts d’Internet vient étayer cette analyse. Un fait qui selon le FEM « rend difficile l’application automatique des cadres et définitions juridiques existants ». Alors que la vocation de transparence de la technologie blockchain pourrait offrir un outil efficace de lutte contre les fraudes omniprésentes dans l’économie traditionnelle. Mais peut-être n’est-ce pas forcément la priorité des principaux détracteurs de ce secteur émergent des cryptomonnaies. Et le mot de la fin revient à Alpen Sheth, cité dans ce document :
« L’interdiction des cryptomonnaies n’empêchera pas leur adoption, elle ne fera que limiter les capacités des régulateurs à guider l’activité du marché autour de ces réseaux et à gérer leurs risques potentiels. » Alpen Sheth, Mercy Corps Ventures
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