Unirex City / Mekaverse – L’aventure éprouvante des lancements de collections NFT

15 octobre 2021 - 10:58

Temps de lecture : 4 minutes

Par Hugh B.

Tout va très vite dans l’univers des cryptomonnaies. Peut-être même un peu trop vite pour des réseaux et des lancements qui n’arrivent plus à suivre. Avec au centre de cette réalité des utilisateurs dont l’expérience se construit à coup de frustrations répétitives. Le doigt sur la souris et le regard rivé sur un écran qui affiche une erreur 404 à chaque rafraîchissement fébrile. Et tout de même quelques chanceux qui réussissent à passer cette étape et se retrouvent en pleine gas war pour obtenir le dernier NFT sur lequel tout le monde bave. Et à 3:27 du matin, il est temps d’aller se coucher une fois la vente terminée… ou reportée au lendemain suite à des bugs à répétition. Mais pas d’inquiétude, les NFTs sont sans aucun doute l’avenir des cryptomonnaies !

Traiter de l’actualité des cryptomonnaies ne se résume par à surveiller le Bitcoin en train de chatouiller la résistance des 60 000$. Même si cela n’a pas été le cas depuis plus de 5 mois. Et que sa cassure par le haut pourrait permettre de découvrir de nouveaux sommets historiques sur la fin de cette année. En effet, il est aussi question de prêter une oreille attentive à ce qui bouleverse un écosystème à la jeunesse encore palpable. Et de ne pas rester insensible aux hurlements de désarroi que provoque un énième lancement d’une collection de NFTs au déroulement plus que chaotique.

Une situation à ranger dans la catégorie de ce que l’on nomme « essuyer les plâtres ». Et qui se résume bien souvent à subir les affres d’une technologie naissante face à une adoption toujours plus importante. Avec comme principal exemple, un réseau Ethereum qui exige de payer des frais dignes d’une banque traditionnelle (qui abuse). Et dont la conséquence directe a même trouvé le nom de « gas war ». Cela dans le cadre d’opérations de ventes initiales qui se résument à graisser la patte d’un mineur pour espérer obtenir l’objet de son désir. Mais uniquement si le compte Discord, le site Internet et le smart contract qui permet de les créer ne finissent pas par tourner de l’oeil en pleine séance…

Unirex City ou le problème des lancements de NFTs

Il est 3:00 du matin en France. Et des milliers d’investisseurs (collectionneurs ?) avides sont devant leurs écrans à attendre le décompte final. Cela afin d’obtenir un exemplaire de cette collection de ………………….. (pingouins, dinosaures, singes, chats, robots, …) aux raretés aléatoires, mais au nombre d’unités fixé à 7777 exemplaires. Ou 8888, 9999, 10 000, 11 111… Le but du jeu étant de toute évidence de rester focus sur une seule touche du clavier. L’excitation est palpable lorsque le site Internet affiche les dernières secondes d’un défilement interminable : 3… 2… 1… Et voilà qu’à peine terminé, un écran noir affiche une Erreur 404 qui arrache un cri, pour le coup synchronisé dans le monde entier. Car quel que soit le réseau, l’expérience reste identique : il va falloir rafraîchir.

Et c’est exactement ce qui vient de se produire cette nuit pour le lancement de la collection de 11 111 sympathiques T-Rex du projet Unirex City développé sur le réseau Solana. Un exemple parmi tellement d’autres que cela finit par devenir la norme dans le domaine. Un peu à l’image de ces Initial Coin Offerings (ICO) qui réservaient le même genre de réjouissances. Avec comme résultat de tenter de réinitialiser sa page à répétition tout en surveillant les comptes de réseaux sociaux du projet. Enfin, tant que cela reste possible…

« Tout le monde. Le serveur Discord est en panne. On a quelques difficultés techniques avec la Candymachine… Si on n’est pas en live dans 15 minutes, on va devoir retarder le lancement à demain. Désolé pour le dérangement. Restez sur Twitter pour obtenir des mises à jour en temps réel sous ce tweet« . – Unirex City

Mekaverse et le jeu des 7 erreurs

Une situation qui démontre au moins que le succès est au rendez-vous. Mais également la nécessité de certaines améliorations à apporter pour faire face à un engouement toujours plus important. Tout en gardant en tête que la beauté du projet ne peut pas l’exonérer d’une gestion technique adéquate. Car être à la pointe de l’innovation avec les NFTs n’a pas de sens si tout le reste plante à chaque fois. Ce qui n’empêche pas des projets comme le récent Mekaverse d’enregistrer un succès immédiat. Avec une procédure de révélation à la tonalité chaotique style NFT effectuée le 13 octobre dernier. Et un floor price qui pointe actuellement à 3 ETH seulement 48h plus tard sur la plateforme Opensea.

Pourtant de nombreuses critiques apparaissent à l’encontre de ce projet mené par deux artistes français. Ce qu’une partie de la communauté explique par l’absence de gros influenceurs du secteur des NFTs lors de son lancement. Ces derniers présentés comme aigris d’avoir raté cette opportunité. Mais également du fait de certaines « différences » de rareté entre ses personnages, qui font penser à ces jeux où il est question de trouver 7 erreurs. Avec parfois une simple nuance de couleur difficile à identifier au premier regard.

« Mekaverse a généré 8 millions de dollars de revenus grâce à une vente truquée de ces pièces uniques. Tellement unique. » – Alex Krüger

Bien évidemment, la frustration d’avoir raté ces ventes explique en grande partie la colère dont ces divers projets sont les victimes. En particulier lorsque cela implique de se lever au beau milieu de la nuit. Pour au final se recoucher bredouille, avec une tendinite à la main du fait de dysfonctionnements chroniques. Quand ce ne sont pas tout simplement des attaques ciblées qui tentent d’en récupérer un maximum, sous le nez d’utilisateurs qui essayent désespérément d’en avoir au moins un. Autant dire que tout reste encore à faire dans un domaine des cryptomonnaies où tout va décidément très vite.

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