National Geographic – Une collection de NFT entre haine et dysfonctionnements

Les NFTs ont cette faculté impressionnante de déclencher la colère et l’opposition farouche d’une horde de haters dès leur apparition dans l’économie traditionnelle. Une fronde à l’origine du repli stratégique de certaines entreprises, tout particulièrement dans le secteur du gaming. Et un terme « NFT » à soigneusement éviter dans le cadre de projets pourtant bien inscrits dans ce principe innovant de la non fongibilité numérique. Dernier exemple en date, le lancement (très) compliqué de la collection « GM: Daybreak Around the World » initiée par le célèbre National Geographic.

18 janvier 2023 - 13:30

Temps de lecture : 3 minutes

Par Hugh B.

Le marché des NFTs souffre d’une image déplorable en dehors des frontières de la zone crypto, et parfois même en son sein. Cela principalement du fait de l’ignorance évidente affichée par ses nombreux détracteurs vis-à-vis de ses spécificités techniques. Car ils ne seraient que pollution inutile, blanchiment d’argent et ………………… (à compléter selon votre humeur). Un « avis » de toute évidence partagé par les fans de National Geographic en pleine crise de stress post-mint depuis hier.

Car ce qui devait être le lancement médiatisé d’une collection « Genesis » de NFTs du nom de « GM: Daybreak Around the World » s’est transformé en un véritable mélodrame dont seuls les réseaux sociaux ont le secret. Avec comme point de départ, une photo partagée sur tous les comptes de National Geographic présentant, en arrière-plan, un exemplaire de la célèbre collection Bored Ape Yacht Club (BAYC). Et c’est le drame…

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National Geographic – Lancement d’une collection NFT

L’affaire est tout à la fois symbolique et symptomatique. Car l’entrée des acteurs traditionnels dans le secteur des cryptomonnaies ne passe généralement pas inaperçu. D’autant plus lorsque cela implique la création de jetons non fongibles connus pour être le mal numérique incarné. Une situation visiblement ignorée de la part des personnes à l’origine de la collection « GM: Daybreak Around the World » lancée hier (17 janvier) par National Geographic sur le réseau Polygon (MATIC). Et le réveil doit être difficile…

Pourtant le terrain avait été préparé, avec la publication ce lundi – peut-être pas très judicieuse – d’une image présentant, en arrière -plan, un exemplaire de la collection Bored Ape Yacht Club. Cette dernière surtout connue en dehors de la sphère crypto pour être une machine à laver les dollars réservée aux stars, grassement rémunérée pour en faire la promotion. Tout cela accompagné d’une simple mention faisant état des NFTs « devenus un nouveau véhicule pour l’art numérique ». Au point de voir « les artistes et les éditeurs commencer à en expérimenter la technologie ». Mais tout le monde ne partage visiblement pas de cette vision positive de la chose.

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GM: Daybreak Around the World – Un succès très mitigé

En effet, immédiatement après cette annonce National Geographic a dû faire face à un nombre impressionnant de commentaires négatifs. Ces derniers qualifiant une nouvelle fois le secteur des NFTs de simple « bulle spéculative ». Ou encore cette économie numérique de la propriété intellectuelle de « connerie » uniquement vouée à servir des arnaques liées au blanchiment d’argent ou aux procédures de « rug pulls ». Avec en toile de fond une pression importante pour voir National Geographic supprimer purement et simplement cette collection lancée pour célébrer son 135e anniversaire. Oups…

Une collection dont chaque exemplaire est à vendre au prix initial de 215 MATIC (environ 215$ à son cours actuel). Et dont seulement 15% des exemplaires – 1888 au total – ont été vendus plus de 24h après son lancement. Mais peut-être est-ce la conséquence d’un (autre) problème cette fois lié au « mint » pris en charge par la plateforme Snowcrash, partenaire de ce lancement décidément apocalyptique. Car de nombreuses publications sur Twitter font état de bugs récurrents lors de la procédure de création de ces NFTs.

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Autant dire que l’engouement n’est clairement pas au rendez-vous, d’autant plus en cette période de marché baissier dans le secteur des cryptomonnaies. Et cela malgré l’énorme bad buzz déclenché par cette initiative de National Geographic que l’artiste NFT Ryan Hawthorne résume à « une mer de gens qui détestent ce qu’ils ne comprennent pas dans leur habitat naturel ».

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