Telegram – Des noms d’utilisateurs « de type NFT » sécurisés sur la blockchain

Le secteur de la blockchain – associé aux cryptomonnaies – est en train de dessiner les frontières de l’Internet de demain. Cela dans une version décentralisée qui demande encore à être confirmée. Avec au centre de cette dynamique, une protection de la vie privée qui passe par une identification de ses utilisateurs, sans pour autant les dépouiller de leurs données personnelles. Une procédure rendue en partie possible à l’aide de NFTs, pour tout ce qui touche aux réseaux sociaux. Mais également en acquérant un nom de domaine sur les différentes plateformes disponibles. Et pourquoi pas sur la messagerie Telegram…

Les possibilités offertes par les cryptomonnaies et la technologie blockchain sont pour la plupart encore à découvrir et/ou à tester. Avec des domaines d’application qui concernent plus précisément les jetons NFT, en dehors des multiples collections aux raretés aussi aléatoires que leur intérêt réel. Car ils permettent, par exemple, de déterminer une propriété numérique en lien à une adresse de portefeuille. Et cela commence à sérieusement intéresser les réseaux sociaux actuels, dans le cadre d’une validation de l’identité de leurs utilisateurs.

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Telegram – des noms de domaine « de type NFT »

Une réalité à laquelle semble s’intéresser Pavel Durov, fondateur emblématique de la messagerie Telegram. Ce dernier violemment recalé par les instances de régulation en 2020, suite au lancement un peu trop précipité de sa cryptomonnaie GRAM. Mais de toute évidence, cette mauvaise expérience ne l’empêche pas de continuer à s’intéresser aux différentes fonctionnalités offertes par cette économie numérique. Et plus précisément à la possibilité de créer des noms de domaines à destination de ses 700 millions d’utilisateurs. Ces derniers soutenus par « une propriété sécurisée sur la blockchain via des smart contracts de type NFT ».

Et pour comprendre cette volonté soudaine, il suffit de se tourner vers le projet Open Network (TON). Cette blockchain initialement développée afin de soutenir la cryptomonnaie GRAM. Et devenue par la suite indépendante de Telegram – tout en y restant intimement lié – suite à l’abandon du projet plus contraint que souhaité. Un réseau qui vient de lancer avec succès la mise en place de noms de domaines vendus aux enchères. Une opération qui a visiblement impressionné Pavel Durov, avec des opérations à 260 000$ pour « wallet.ton » ou 244 000$ pour « casino.to ». Le tout accessible à la vente uniquement en cryptomonnaies TonCoin (TON).

« Si TON a pu obtenir ces résultats, imaginez le succès que pourrait avoir Telegram avec ses 700 millions d’utilisateurs si nous mettions aux enchères des noms d’utilisateur « @ » réservés, des liens de groupe et de chaîne. (…) Cela créerait une nouvelle plateforme où les détenteurs de noms d’utilisateur pourraient les transférer aux parties intéressées dans des accords protégés – avec une propriété sécurisée sur la blockchain via des contrats intelligents de type NFT. D’autres éléments de l’écosystème Telegram, notamment les chaînes, les autocollants ou les emoji, pourraient également faire partie de ce marché plus tard. »

Pavel Durov

Et comme le précise Pavel Durov, le projet TON « dispose probablement de la meilleure technologie pour héberger de telles ventes décentralisées ». Car son lien avec Telegram reste une évidence, malgré la distance officiellement affichée. Et ses équipes peuvent y développer « des smart contracts à l’épreuve des balles », dans la mesure où ils ont eux-mêmes inventé son langage de programmation. Tout cela afin d' »ajouter un peu de Web 3.0 à Telegram dans les semaines à venir ». Une affaire à suivre…