La renaissance d’OmiseGo
23 mai 2020 - 10:40
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
Lancée en 2017 sur la blockchain Ethereum, OmiseGo, un peu oublié ces deux dernières années, connaît de nouveau la lumière. Retour sur les raisons de sa « résurrection ».
Une performance qui fait parler d’elle
OmiseGo avait quelque peu disparu des radars. Victime, d’un long bear market, le prix de son token (OMG), après un ATH (All Time High) culminant à 25.62 $ en janvier 2018, avait chuté de plus de 92%. Ces dernières semaines, il a retrouvé de la vigueur, connaissant une belle progression qui a beaucoup fait parler au sein de la cryptosphère.
La raison : le listing du token OMG sur Coinbase.com et Coinbase Pro. De son 34ème rang par capitalisation boursière sur CoinmarketCap, OmiseGo a donc superformé le reste du marché. Même si la fête est probablement finie – différents indicateurs annonçant qu’il s’approche de la zone de surachat augurant d’une correction imminente – l’avenir paraît néanmoins plus radieux pour le jeton ERC20.
Soutenu à l’origine par Vitalik Buterin (le co-fondateur d’Ethereum), et ralliant une équipe de plus de 40 développeurs dont Gavin Wood (auteur du langage de programmation de smart contracts Solidity) et le créateur de la plateforme Golem, Julian Zawistowski, OmiseGo, très prometteur, ne semblait plus que l’ombre de lui-même. Certains même l’avaient pensé fini, réléguant son token au rang de shitcoin.
Un altcoin au passé solide qui a de l’avenir
Or en dépit d’un contexte a priori peu propice, l’équipe a suivi sa feuille de route pour améliorer son infrastructure de paiement décentralisée, permettant aux entreprises et aux particuliers d’interagir en toute sécurité pour des transactions instantanées en pair-à-pair. Il faut dire que le passif solide du projet encourageait sa poursuite. En effet, il n’est pas né de nulle part mais a constitué le prolongement d’une application mobile, Omise, élaborée en 2013 par le japonais Jun Hasegawa. Cette appli permettait des paiements en ligne, à l’époque uniquement en monnaies conventionnelles, sans passer par un compte bancaire. Grand succès, notamment au Japon, en Thaïlande, à Singapour et en Indonésie.
En 2017, fort d’un produit déjà opérationnel et rentable, Omise a rejoint la blockchain Ethereum. 25 millions de dollars ont été collectés lors de l’ICO pour le développement du projet en lien avec les actifs numériques. Boosté sans doute par le prestige de ses mentors et par l’altseason du moment, il a démarré sur les chapeaux de roue avant de connaître, comme tous les altcoins, un long purgatoire. Mais la situation est en train de tourner à son avantage.
Le fait que Coinbase l’ait intégré tout comme Kraken, au dernier trimestre 2019, deux exchanges de référence assez sourcilleux sur le choix de leurs tokens, est un indicateur quant à son potentiel. Le dynamisme de la « maison-mère » Ethereum qui doit bientôt passer à sa version 2.0 n’est sans doute pas non plus étrangère à ce regain d’attention. Surtout, dans un contexte hanté par la création de nouveaux systèmes de paiement, OmisSego bénéficie assurément d’un intérêt revivifié. Moins usurpé, nous semble t-il, que nombre d’initiatives lancées ces derniers mois…
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