Le chien de garde britannique aboie après les opportunistes crypto

11 janvier 2021 - 14:55

Temps de lecture : 3 minutes

La Financial Conduct Authority (FCA), le régulateur britannique des services financiers, a publié aujourd’hui un avertissement à l’intention des consommateurs qui seraient tentés d’investir dans les cryptomonnaies. A la manière d’un père fouettard, il les met en garde contre les «risques très élevés» que cet investissement suppose. Un rappel à l’ordre pas forcément inutile en période de FOMO (Fear of Missing Out). La peur de rater une opportunité peut en effet conduire à des comportements irrationnels.

Un avertissement de la FCA qui tombe au moment opportun

L’avertissement émanant de la FCA intervient opportunément au moment où le Bitcoin, porté par une vague de hausse parabolique depuis des semaines, connaît un sérieux fléchissement de sa courbe ascendante. Nul n’ignore en effet que le BTC a connu la nuit dernière une chute notable, loin néanmoins d’un breakdown vertigineux qu’il peut parfois connaître. Son prix est à présent, au moment de la rédaction, à 19 % en-dessous de son niveau record atteint il y a trois jours quand il a brièvement touché les 41 940,09 $ selon le site CoinGecko .

Une chute somme toute relative qui pourrait d’ailleurs être suivie d’autres corrections si les baleines s’en mêlent pour secouer « les mains faibles » et racheter du Bitcoin à un prix bradé. Enfin, quoi qu’il en soit, le gendarme britannique a profité de ce momentum de faiblesse pour asséner une mise en garde sévère à l’encontre des naïfs qui auraient envie de succomber à la tentation de passer à l’achat.

Investir dans des cryptoactifs, ou des investissements et des prêts qui y sont liés, implique généralement de prendre des risques très élevés avec l’argent des investisseurs. Si les consommateurs investissent dans ces types de produits, ils doivent être prêts à perdre tout leur argent.»

Communiqué de la FCA en date du 11 janvier 2021

Il a également prévenu du danger des escroqueries qui s’épanouissent toujours quand le marié est trop beau et que tout le monde veut l’épouser.

Des appels à la prudence qui ne sont pas superflus

Un petit rappel de prudence qui n’est pas inutile et qui permet de glisser que vous ne devez jamais répondre aux sollicitations de quelque nature qu’elle soit qui vous incitent à acheter de la cryptomonnaie. Ne répondre à aucune, y compris bien sûr à celles qui vous font miroiter des retours sur investissement faramineux. Votre décision d’achat ne doit venir que de vous. Et de préférence, après mûre réflexion en vous étant préalablement informé sinon éduqué sur les cryptos. Quant au choix d’une plateforme pour commencer vos investissements, reposez-vous sur les sites spécialisés comme CryptoActu ou d’autres, pour connaître les acteurs sérieux et fiables du marché.

Ceci dit, et pour en revenir au gendarme britannique qui assume bien son rôle de protection des masses, forcément cupides et ignorantes, il liste d’autres dangers auxquels s’exposent les opportunistes tentés « de faire un coup ». Des menaces qui vont du manque de protection des consommateurs à la volatilité des prix susceptible de déboussoler le débutant. Mais il avertit aussi de la complexité des produits, du manque de transparence sévissant autour des frais et d’un marketing trompeur qui peut surestimer les rendements potentiels.

Les consommateurs doivent être conscients des risques et se demander pleinement si investir dans des investissements à haut rendement basés sur des cryptoactifs leur convient. Ils doivent vérifier et examiner attentivement l’activité de crypto-actifs impliquée. »

Enregistrement obligatoire auprès de l’autorité financière pour les sociétés crypto

Le FCA rappelle aussi dans sa déclaration que les entreprises crypto exerçant sur le territoire britannique doivent depuis le 10 janvier 2021 être enregistrées par ses soins. Une obligation qui entre dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT). En France, son équivalent est l’enregistrement PSAN . Mais le voisin d’outre-manche déclare lui 90 sociétés en attente d’approbation. Trois étant déjà approuvées : l’application de paiement cryptographique Ziglu et les exchanges Gemini et Archax. En France, seulement une vingtaine de sociétés serait en attente d’une évaluation de conformité, mais huit sont déjà habilitées à proposer leurs activités sur actifs numériques.

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