Le Japon sévira pénalement contre les exchanges qui ne se conformeront pas aux sanctions contre la Russie

14 mars 2022 - 18:58

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Les autorités japonaises ont décrété un train de mesures contre les plateformes d’échange crypto qui ne se plieraient pas au gel des avoirs de citoyens russes et biélorusses, ciblés par les sanctions internationales prises à leur encontre.

Le Japon hausse le ton contre les exchanges crypto

L’Agence japonaise des services financiers et le ministère des Finances ont annoncé dans un communiqué commun les sanctions auxquelles s’exposent les exchanges bafouant l’embargo financier imposé à la Russie et à son allié biélorusse.

Dans les faits, les plateformes crypto effectuant des paiements non autorisés en direction d’individus placés sur liste noire, pourraient être condamnées à une amende pouvant s’élever à 1 million de yens (8500$ environ). Les dirigeants eux, pourraient encourir une peine de détention allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Le régulateur exige également que les plateformes signalent tout cas suspect de transfert illicite.

Cette sévérité accrue intervient suite à une série d’avertissements émanant du G7, de démocrates américains et de l’Union européenne. Tous unis dans l’idée que les cryptomonnaies sont susceptibles d’être un moyen de contournement des sanctions financières.

Un contexte qui se rigidifie

Face à cette menace que nombre d’experts de l’industrie crypto tendent en vain de démystifier, l’étau répressif se resserre. En effet, s’il ne s’agissait au départ que d’une demande de coopération, les Etats ont vite haussé le ton. Adoptant un style comminatoire face à certains échanges qui ont refusé de bloquer indistinctement leur accès aux utilisateurs situés dans la zone géographique incriminée. Un refus d’autant plus légitime, qu’ils n’ont pas attendu l’invasion russe en Ukraine pour appliquer à la lettre les directives officielles contre les transactions suspectes. A l’instar de Coinbase déclarant avoir bloqué 25 000 portefeuilles russes douteux bien avant les événements dramatiques de ces dernières semaines.

Un aspect qui aura échappé à nombre de responsables a priori peu au fait des règles qui encadrent les plateformes centralisées. Hormis la secrétaire du Trésor américain, Janet Yellen, moins alarmée que ses pairs, qui a visiblement travaillé son sujet. De fait, elle sait ce que les autres devraient également ne pas ignorer, ou feindre d’ignorer. A savoir, que l’activité des échanges est strictement contrôlé. Notamment au regard des lois concernant le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Mais dans un contexte de guerre financière qui s’intensifie, il y a fort à parier que de nombreux pays vont emboîter le virage répressif du Japon.

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