Les monnaies numériques, grandes gagnantes du gel des avoirs russes selon BlackRock
25 mars 2022 - 16:59
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
Alors que l’offensive russe en Ukraine se poursuit, ses conséquences en termes de bouleversement économique et monétaire deviennent de plus en plus flagrantes. Dernier en date à pointer le changement en cours, Larry Fink, PDG de BlackRock, qui affirme que le contexte favorise le développement des monnaies numériques.
Les conséquences de l’invasion russe en Ukraine stimule le développement des monnaies numériques d’Etat
Les crises, comme on l’a vu récemment avec la pandémie, sont un facteur de transformation puissant. Dans le domaine technologique, le Covid-19 a effectivement poussé à l’éclosion et à la diffusion de solutions numériques pour s’adapter aux multiples séquences de confinement à travers la planète. L’invasion russe en Ukraine et les sanctions économiques sévères contre l’agresseur pourraient également avoir des conséquences faramineuses et engendrer un changement radical. Elle obligerait notamment les pays à « réévaluer leurs dépendances vis-à-vis de la monnaie » et à accélérer le mouvement vers les actifs numériques.
Voilà en partie ce que Larry Fink a déclaré dans sa dernière lettre aux actionnaires du plus grand fonds mondial, à la tête de quelques 10 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
Pour lui, cet épisode dramatique met « fin à la mondialisation que nous avons connue au cours des trois dernières décennies ». A l’appui de cette observation, le gel des réserves de change de la Banque centrale russe. Décidée par les gouvernements occidentaux, cette sanction a fragilisé l’idée que les avoirs détenus en devises étrangères étaient une « épargne préservée ». De fait, pour atténuer leur dépendance envers les principales devises de la planète et gagner en efficacité dans les opérations internationales, les gouvernements vont probablement, de son point de vue, accélérer leurs projets de monnaie numérique.
Quid des cryptomonnaies ?
CBDC ou MNBC vont donc a priori surgir assez vite sur le devant de la scène. Quid de Bitcoin et de ses cadets ? BlackRock reste évasif sur le sujet alors qu’ils sont apparus comme un enjeu crucial dès les premiers jours du conflit. Les autorités occidentales redoutant que la Russie s’en servent pour contourner leurs sanctions alors que dans le même temps, l’Ukraine recevait rapidement plus de 100 millions de dollars de dons en crypto.
Mais Larry Fink ne s’y attarde pas, se contentant de révéler que son groupe étudiait d’indistinctes devises numériques et des stablecoins en raison de l’intérêt accru de ses clients. Une affirmation prudente bien dans le ton du géant qui procède de façon discrète dans son approche des cryptomonnaies. Ainsi, c’est presque incidemment, qu’on a appris en février qu’il s’apprêtait vraisemblablement à lancer un service crypto à l’intention de sa clientèle qualifiée.
BlackRock lancerait une offre de trading crypto sur-mesure pour sa clientèle d’investisseurs
Depuis, il n’y a pas eu confirmation. Discret vous dit-on, comme son exposition au bitcoin qui se fait aussi de façon voilée. Le géant est l’actionnaire majoritaire de MicroStrategy, la société aux 125 000 BTC en trésorerie.
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