L’Etat de New York adopte un moratoire sur le PoW

27 avril 2022 - 14:58

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L’Assemblée de l’Etat de New York a voté un projet de loi qui impose un moratoire de 2 ans aux nouvelles fermes de minage crypto n’exploitant pas d’énergies renouvelables. Les installations existantes ne seront pas affectées, pas plus que celles qui n’utilisent pas une source d’énergie carbonée.

Un moratoire sur la preuve de travail (PoW)

L’industrie du minage de cryptomonnaies est décidément dans l’oeil du régulateur. Après l’Union européenne qui a tenté, dans le cadre de son projet MiCA, d’interdire l’utilisation des blockchains reposant sur un mécanisme de consensus de preuve de travail (PoW), c’est au tour de l’Etat de New York de partir à l’assaut du sujet. Mais de façon plus tempérée.

En effet, l’Assemblée de New York a adopté un projet de loi visant à empêcher les nouvelles installations d’extraction de crypto utilisant des sources d’énergie non renouvelables de s’installer dans l’État. Approuvé par une majorité d’élus (95 voix pour, 52 contre), il impose un moratoire de deux ans, empêchant spécifiquement la délivrance de nouveaux permis à des entreprises dont les activités de minage exploitent des énergies fossiles. Ce délai concerne aussi bien l’implantation de nouveaux sites que l’extension d’installations existantes. En revanche, les fermes de minage déjà implantées ainsi que toutes celles qui exploitent des ressources renouvelables ne seraient pas affectées par les nouvelles dispositions.

Un projet de loi correspondant est en cours d’examen au Sénat de l’État.

Un projet de loi qui se heurte à une vive opposition

L’industrie crypto locale a manifesté une opposition farouche au projet de loi. Elle a averti qu’il pourrait conduire à la délocalisation des mineurs. Un phénomène qui pourrait impacter les emplois mais également les « intérêts géopolitiques » des États-Unis.

Nombre de républicains ont soutenu les acteurs de l’industrie en dénonçant une loi démocrate « anti-technologique déguisée en loi environnementale ». Le député Robert Smullen,  a affirmé que la législation enverrait un mauvais signal au secteur des services financiers à New York. 

Une affirmation réfutée par la démocrate Anna Kelles. Principale inspiratrice du projet de loi, elle rappelle que dans la mesure où l’écosystème crypto ne se limite pas au minage, ce moratoire n’entraverait pas la capacité de New York à être un leader crypto dans les autres domaines de l’industrie touchant aux activités de négociation d’actifs. Son seul objectif, a t-elle encore précisé, étant de s’assurer que l’État respecte les mesures fixées par le Climate Leadership and Community Protection Act (CLCPA) de New York, qui a été adopté en 2019.

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