Litecoin menacé de disparition sur les exchanges de Corée du Sud

23 mai 2022 - 18:58

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Après sa récente mise à jour qui améliore notablement la confidentialité des transactions sur son réseau, Litecoin se retrouve soumis à une surveillance particulière de la part de deux plateformes majeures de Corée du Sud. Rien d’étonnant, les régulateurs du pays ont depuis longtemps diabolisé les cryptos qui privilégient la protection des données.

Deux exchanges coréens alertent sur le « nouveau » Litecoin

Bithumb et Upbit, deux grandes survivantes de la culture du monopole qui domine en Corée du Sud, viennent d’émettre des avertissements sur l’investissement dans le Litecoin (LTC) selon TheBlock. La raison : l’une des plus anciennes cryptos du marché vient d’activer le Mimblewimble Extension Blocks (MWEB), un protocole décentralisé axé sur la confidentialité.

Or, « le pays du matin frais » a depuis 2020 lancé l’anathème sur les pièces dites « anonymes ». De fait, Monero, Zcash et Dash n’ont plus droit de cité sur les exchanges locaux au nom de la lutte contre le blanchiment d’argent et de la protection du consommateur menée par les instances de régulation locale. Et tant pis si Litecoin, à l’image de Dash dont on peut jouer à loisir de la fonction Private Send, permet aussi de consentir ou pas à cette nouvelle fonctionnalité, la possibilité risque de ne rien changer à l’affaire. Les deux autres grandes plateformes coréennes, Korbit et Coinone, vont d’ailleurs vraisemblablement manifester le même zèle avant que le régulateur ne s’en mêle.

La confidentialité des transactions retrouve de la pertinence

A l’époque, l’interdiction des « dark coins » n’avait pas suscité beaucoup d’indignation. Les investisseurs de Corée ou d’ailleurs semblaient s’en préoccuper comme d’une guigne, peu soucieux de préserver leur vie privée. Mais les temps changent vite, et l’épisode du convoi de la liberté au Canada ou de l’invasion russe en Ukraine a pour beaucoup changé leur vision des choses. En effet, ces épisodes ont démontré entre autres effets, que personne n’était à l’abri de se voir confisquer l’accès à ses avoirs financiers. Les Etats pouvant, au nom d’une cause ou d’une autre, s’ingérer et contrôler l’existence des citoyens détenteurs de monnaies fiduciaires comme de cryptomonnaies.

De fait, les Monero et compagnie longtemps délaissés, ont retrouvé de la pertinence dans nombre de portefeuilles d’investisseurs face au désir de censure qui s’accentue. Néanmoins, du côté des plateformes réglementées, il y a peu de probabilité que les avertissements ne précèdent de peu l’interdiction.

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