Opensea – La plateforme navigue désormais sous protocole Seaport

16 juin 2022 - 09:00

Temps de lecture : 4 minutes

Par Hugh B.

Le marché des jetons NFTs réussit à s’imposer comme un secteur à part entière, même – ou surtout – en cette période de baisse généralisée. Et l’éclatement de sa bulle, proclamée par bon nombre de ses détracteurs, n’est visiblement pas encore pour tout de suite. Cela même si les prix de ses principales collections enregistrent des baisses importantes, à l’image de l’ensemble de l’écosystème des cryptomonnaies. Et au centre de cette dynamique trône la plateforme Opensea, plaque tournante de cette économie de la détention de droits numériques. Avec un récent déménagement effectué vers le protocole Seaport, afin d’optimiser la gestion de ses frais de transaction.

Lorsqu’il est question de NFT, la plateforme Opensea fait tout de suite figure de leader incontesté. Avec des volumes en constante augmentation depuis maintenant un peu plus d’une année. Et un sommet du mois d’août 2021 (3,16 milliards de dollars) qui n’a rien à envier à celui de janvier 2022 (5 milliards de dollars). Car, si l’on exclus les volumes de wash trading de la plateforme LooksRare (LOOKS) – estimés à 30% en moyenne à l’heure actuelle, elle reste toujours très largement en tête de ce marché. Avec une part de 80% des volumes mensuels enregistrés dans le secteur.

Une position centrale à l’origine d’un récent scandale de délit d’initié opéré en interne, par un haut responsable aujourd’hui sous le coup d’une procédure judiciaire. Et à la clé, le risque de voir les NFTs assimilés à des titres financiers, selon certaines conditions obscures et encore inconnues. Mais en parallèle de cela, une ouverture de sa plateforme à d’autres réseaux populaires, comme le layer 2 Polygon ou la blockchain Solana (SOL). Et depuis quelques jours, le passage à un nouveau protocole du nom de Seaport.

Opensea – Lancement du protocole Seaport

Les utilisateurs de la plateforme Opensea le savent très bien, l’un des problèmes majeurs de cette place de marché reste ses frais de transaction. En premier lieu, car ces derniers sont historiquement liés à ceux du réseau Ethereum sur lequel elle évolue. Mais également, car leur gestion était jusqu’à présent prise en charge par le protocole Wyvern, jugé peu efficace. En particulier du fait que ce dernier ne prenait pas en compte certaines spécificités liées aux fonctions de smart contracts sollicitées. Car toutes les opérations ne sont pas aussi gourmandes en gas.

« OpenSea migre vers Seaport , un nouveau protocole de marché web3 conçu pour acheter et vendre des NFT en toute sécurité et efficacement. Seaport est un nouveau concept – c’est open source, intrinsèquement décentralisé et une base moderne qui nous aidera (ainsi que toutes les équipes qui l’utilisent) à créer et à publier de nouvelles fonctionnalités plus rapidement.« 

Opensea

Une migration opérée en début de semaine, visiblement avec succès. Avec à la clé des « fonctionnalités qui étaient auparavant impossibles. » Comme le principe innovant des « offres de collection » qui permettent de déposer une offre d’achat sur l’ensemble de cette dernière, quel que soit l’exemplaire concerné. Ou encore un système de sélection par caractéristiques, afin d’affiner sa procédure d’achat à certains exemplaires plus ou moins rares. Mais pour le moment, ces options sont pour la plupart réservées aux 100 collections les plus populaires sur les 30 derniers jours.

Enfin, une autre fonctionnalité rendue possible par ce protocole Seaport consiste à pouvoir afficher un pourcentage de rareté. Ce qui évitera de devoir éplucher les différentes caractéristiques de chaque NFT d’une collection pour se faire une idée approximative de cette dernière.

Seaport – Économiser « des millions de dollars de frais »

Mais la modification la plus importante reste sans aucun doute la gestion appliquée aux frais de transaction. Car, selon le communiqué de presse de la plateforme Opensea, ce protocole Seaport devrait permettre « d’économiser des millions de frais à la communauté. » Et cela en supprimant tout simplement certaines facturations présentes jusqu’à présent, comme les « frais d’installation uniques (déploiement de proxy) pour utiliser OpenSea. » Et en supprimant uniquement ces frais d’installation, « la communauté OpenSea pourrait économiser près de 120 millions de dollars chaque année (35 000 ETH). » Une sacrée différence !

« Seaport est conçu pour être plus économe en frais de gas et plus flexible que les autres places de marché web3. Les développeurs du protocole ont travaillé en assemblage, afin d’optimiser l’efficacité des transactions.« 

Opensea

Une déclaration réalisée chiffres à l’appui, puisqu’un tableau permet de détailler cette baisse généralisée. Avec une économie globale estimée à 35% sur les frais de transaction pratiqués jusqu’à présent. Et, « sur la base des données de l’année dernière, » un montant total estimé à 460 millions de dollars (138 000 ETH) économisé par les utilisateurs d’Opensea.

Un protocole Seaport validé par deux audits indépendants, permettant d’affirmer qu’aucune faille majeure n’a été découverte. Avec d’autres fonctionnalités en attente, comme la possibilité de grouper des NFTs sous la forme d’une transaction unique. Et la possibilité pour les acheteurs de définir plusieurs adresses de paiement. Tout cela reste à suivre…

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