Le top 5 des pays où la régulation des cryptomonnaies a évolué en 2019

31 décembre 2019 - 11:33

Temps de lecture : 4 minutes

Par Hugh B.

Cette année 2019 aura été intense dans le domaine encore émergent des cryptomonnaies. L’un des aspects importants de celui-ci est la prise en considération de cet univers par les gouvernements de notre monde. Qu’il s’agisse de les contrôler ou d’en tirer profit, l’heure semble au rapprochement. Un mariage pas toujours réussi, pour le meilleur et pour le pire…

Les monnaies numériques, et la technologie blockchain qui en est l’ADN posent problème aux organismes de régulation du monde entier. En particulier dans le domaine de la réglementation fiscale. Cela oblige bon nombre d’entreprises, développant des solutions de ce type, à se lancer dans le domaine sans (trop) le dire. Il semblerait même que prendre rendez-vous dans une banque, et aborder le terme cryptomonnaie, est le meilleur moyen de se voir indiquer la porte (en France du moins).

Mais 2019 a vu des changements notables s’opérer dans le domaine, les monnaies numériques ne font plus autant peur. Elles commencent même à intéresser les grandes marques, les gouvernements et les banques. Voici donc un point sur les principaux pays ayant modifié leurs régulations ces derniers mois.

La Chine, laboratoire de la blockchain d’État

Inévitablement, la Chine occupe la première place de ce classement. Le gouvernement chinois s’intéresse de près aux innovations que cela peut lui apporter, mais il reste très frileux en ce qui concerne les initiatives décentralisées comme le Bitcoin. Malgré cela, il semble bien que ce soit dans ce pays que la blockchain ait le meilleur avenir, à moyen terme tout au moins avec le développement dans des projets gouvernementaux.

Chine

Dans le domaine de la monnaie numérique, c’est à peu près le même scénario. Pékin annonce la sortie prochaine d’un crypto-yuan, qui ne semble avoir de cryptomonnaie que le nom. Dans le même temps, le pays s’oppose toujours au trading de jetons numériques et aux ICO. Signe évident que ce projet de monnaie virtuelle d’État n’est pas une ouverture au monde général de la cryptomonnaie.

Par ailleurs, pour ceux qui s’intéressent aux cours des monnaies numériques, il semblerait que la Chine est plus synonyme de manipulation des marchés, que d’ouverture à celui-ci.

La France ne taxe pas le trading crypto !

On ne peut pas dire que la France soit un pays leader dans le domaine. Les positions les plus médiatiques du gouvernement révèlent plus d’une forme d’ignorance du sujet ou de la méfiance caricaturale, que de l’intérêt. Cependant, les choses semblent être en train de changer. L’information à retenir pour cette année 2019 est que le trading de crypto à crypto n’entre pas dans le cadre de taxations.

France

Plus récemment, c’est par la voix du Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, que le terme de cryptomonnaie a pu être énoncé, sans déclencher immédiatement une levée de boucliers. L’institution se dit prête à lancer un projet pilote pour une monnaie numérique de banque centrale, ou CBDC , au premier trimestre 2020. Une conséquence directe du pavé, lancé dans la mare, par Facebook et son Libra.

L’Allemagne fait entrer les cryptomonnaies dans ses banques

C’est dans l’univers feutré des banques que se jouent les innovations dans le domaine crypto en Allemagne.

Allemagne

Le secteur financier n’a toujours pas le droit de traiter avec des cryptomonnaies, mais le gouvernement allemand a adopté un projet de loi fin novembre. Ce dernier autorise les banques à vendre du Bitcoin et d’autres monnaies numériques, qu’elles pourront également conserver. Tout cela devrait être possible dès le début de l’année 2020. Une grande avancée pour l’adoption des cryptomonnaies par le grand public.

Les États-Unis à la pointe de la cryptomonnaie ?

Les États-Unis font figure de leader, dans le domaine de la blockchain et crypto. Les autres gouvernements observent souvent ce qu’il s’y passe, avant de prendre des décisions sur le sujet. L’importance de la blockchain et de la prise en compte des monnaies numériques est un enjeu de longue date.

USA

C’est dans le Wyoming qu’une décision, concernant le traitement des cryptomonnaies, a été prise. Elle classe les monnaies virtuelles au même titre que les monnaies fiduciaires. Il n’y a donc plus de différence légale entre le dollar et la Bitcoin. Le revers de la médaille est que les cryptomonnaies devront répondre aux mêmes procédures fiscales et de contrôle que toutes les autres monnaies « classiques ». A noter que la législation aux USA est spéciale, car elle diffère selon chaque Etat.

L’Iran accueille les fermes de minage

Pour tenter de se sortir de sa situation géopolitique difficile, et de contourner les blocages internationaux à répétition, l’Iran s’ouvre aux technologies décentralisées. L’initiative est audacieuse et ne plaît pas du tout aux États-Unis. Le gouvernement iranien a mis en place un système de licences qui, depuis juillet 2019, permet de miner des cryptomonnaies tout à fait légalement sur son territoire. Le prix bas de l’électricité fait le reste…

Iran

Cependant, cette mise en place rencontre de multiples problèmes. Et la volonté du gouvernement iranien de contourner les sanctions américaines ne rencontre pas toujours un franc succès.

Et pour finir, les prix de consolation

D’autres pays, comme la Grande-Bretagne, le Japon, la Nouvelle-Zélande ou encore les Émirats arabes unis, prennent position dans le domaine. Qu’il s’agisse de réglementations légales ou d’ouverture aux cryptomonnaies, le mouvement est lancé. Il n’est plus possible de nier l’importance de ces avancées technologiques et financières que sont la blockchain et son application aux monnaies numériques.

 

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