Le parlement européen s’attaque aux « zones grises » de la cryptosphère

14 avril 2020 - 11:00

Temps de lecture : 2 minutes

Par Hugh B.

Dans un récent rapport, le parlement européen aborde la question épineuse des cryptomonnaies. Il y  est question de ce qui est nommé comme les « zones grises » de cet univers. Entre blanchiment d’agent et besoin de contrôle.

Le document est en ligne sur le site du parlement européen depuis hier. Il répond aux problématiques liées aux cryptomonnaies exposées dans le titre : Développements clés, préoccupations réglementaires et réponses. Un vaste programme de la commission ECON qui entre en résonance avec les multiples rapports édités sur la question. Et pour le moment, un seul fait semble réellement établi dans le domaine. L’univers crypto (pré)occupe les instances de réglementation et de législation européennes.

Les « zones grises » de l’univers crypto

Là où le contrôle a du mal à s’imposer, des « zones grises » apparaissent. Cela pourrait presque devenir la devise de la cryptosphère. Selon le rapport de la commission ECON du parlement européen, cela se passe dans l’univers du minage de cryptomonnaies, des stablecoins et des Initial Coin Offerings (ICO).

Les parlementaires de l’Union européenne ont souligné la nécessité de mettre en place de nouvelles approches concernant les réglementations liées aux secteurs industriels en relation aux cryptomonnaies. Le minage est ici abordé comme un outil supposé du blanchiment d’argent. Dans ce cadre, un groupe de travail spécifique sera créé pour répondre à cette problématique.

« Les pièces récemment extraites sont par définition »propres ». Donc si quelqu’un (par exemple, une banque) est prêt à les convertir en monnaies fiduciaires ou en d’autres cryptomonnaies, les fonds qui en résultent sont également propres. »

Cette activité est considérée comme un « angle mort réglementaire » qui doit être remis sous contrôle. La question du blanchiment d’argent en relation à l’univers des cryptomonnaies est le cheval de bataille de toutes les instances de régulation. L’application de la directive AMLD5 pousse bon nombre de petites entreprises de la cryptosphère à mettre la clef sous la porte ou à s’exporter à l’étranger pour échapper aux coûts élevés que sa mise en application nécessite.

Les stablecoins quant à eux sont toujours abordés de la même manière, entre méfiance en envie. Leur contrôle est jugé nécessaire lorsqu’ils sont issus de structures privées et décentralisées. Mais le fait est que tout le monde va y venir.

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