Requiem pour 75 plateformes d’échange en 2020
07 octobre 2020 - 14:49
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
2020 aura été fatale pour un grand nombre de plateformes centralisées. L’année n’est pas finie mais déjà 75 d’entre elles auraient disparu, accentuant une tendance au monopole des leaders du secteur.
Des arnaques et des piratages mais aussi un contexte difficile pour les petites structures
Si on se fie à la nécrologie délivrée par le Crypto Wisser Exchange Graveyard, le cimetière des exchanges crypto s’agrandit à un rythme soutenu. Différentes raisons justifient cette hécatombe. Piratages ou escroqueries de nature variée semblent être le lot d’un certain nombre d’entre elles qui n’auront pas résisté aux assauts frauduleux commis en interne ou à distance. En effet, selon le site qui recense tous les projets défunts, quatre d’entre eux auraient été les victimes de hacking tandis que cinq autres seraient à reléguer au rang d’arnaques.
Plus surprenant, pour la majorité des plateformes trépassées (34), relevant de juridictions très différentes, la raison de leur disparition reste inconnue. Néanmoins, on peut considérer que le contexte actuel joue en défaveur des petites structures. En effet, entre l’explosion des plateformes décentralisées, accompagnant la croissance du secteur de la DeFi (Finance décentralisée), et une surveillance réglementaire de plus en plus tatillonne, l’espace s’est singulièrement rétréci. Il faut effectivement avoir les reins sacrément solides pour pouvoir répondre à la pression des unes et aux exigences des autres. Ainsi 31 des 75 plateformes arrêtées l’ont été sur initiative de leurs dirigeants. Deux seulement ont subi les foudres des autorités en place : la néerlandaise NLexch et la chilienne Chilebit. Bitcoin
Dérives d’un monde sans pitié ou assainissement d’un marché qui mûrit ?
Dans l’univers des plateformes centralisées, la tendance est au monopole, sinon à la concentration du marché entre les mains de quelques-unes qui se livrent à une lutte sans merci pour garder leur leadership. Néanmoins, l’actualité récente vient témoigner une fois de plus que, malgré leur importante capitalisation et leur assise à l’internationale, elles ne sont pas à l’abri de vilains couacs pouvant mettre en jeu leur survie.
Bitmex est sur la sellette depuis l’accusation de blanchiment d’argent portée contre lui par le gendarme financier américain. Il ne cesse d’assister impuissant à la fuite de ses capitaux, le plaçant en très mauvaise posture. Quant à KuCoin victime d’un piratage comptant parmi les plus retentissants de l’histoire des cryptos, il continue de connaître des perturbations importantes.
Pour finir, notons que dans l’univers impitoyable de la cryptosphère, les exchanges ne sont pas les seuls à connaître les affres, justifiés ou pas, de la disparition. Les tokens eux-mêmes, c’est de notoriété publique, y sont sujets. Selon le site deadcoins, 2000 altcoins seraient ainsi portés disparus.
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