Bitcoin vs Ordinals – Le protocole NFT de la discorde

Jusqu’à présent, les NFTs étaient réservés à d’autres réseaux que celui du Bitcoin. Avec cette valeur ajoutée d’offrir à ses maximalistes le loisir d’en critiquer l’existence et le développement, en particulier sur Ethereum. Puis est apparu le protocole Ordinals et ses « artefacts numériques ». Une version BTC de ces jetons non fongibles appliquée à la cryptomonnaie peer-to-peer de Satoshi Nakamoto. Et de toute évidence, cette introduction déclenche une véritable guerre ouverte dans les rangs de sa communauté.

30 janvier 2023 - 09:24

Temps de lecture : 3 minutes

Par Hugh B.

Le Bitcoin est sans conteste une cryptomonnaie à part dans le paysage de cette nouvelle économie numérique. Un statut tout à la fois historique et économique, puisque sa valeur totale représente une dominance toujours écrasante sur ce secteur (actuellement 44,5%). Tout cela sans jamais « déraper » vers des cas d’usage comme la DeFi ou les NFTs, principalement réservés à son unique véritable rival qu’est Ethereum.

Car le Bitcoin a(vait) comme principale vocation de devenir une monnaie numérique peer-to-peer résistante à la censure et accessible à tous. En tout cas dans le texte, si l’on se réfère à son white paper publié il y a maintenant un peu plus de 14 ans. Car les choses évoluent très vite dès qu’il s’agit des cryptomonnaies. Et entre débarquement des banques et cotation en bourse de ses mineurs, le BTC suit (subit ?) cette tendance. Au point de voir débarquer sur son réseau des NFTs enregistrés comme « artefacts numériques ». Explications…

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Bitcoin – La guerre des NFTs est ouverte

L’introduction des NFTs sur le réseau du Bitcoin est-elle une bonne chose ou la pire « évolution » possible ? Une question en train d’être vivement débattue par sa communauté, depuis le lancement officiel du protocole Ordinals. Et le moins que l’on puisse dire est que les avis divergent sur le sujet.

Avec d’un côté les défenseurs d’une ouverture parfois plus proche de la simple opportunité spéculative. Et de l’autre les défenseurs d’un BTC historique dont la vocation de monnaie numérique ne peut s’encombrer de ce genre d’inutilités. En particulier si l’on se réfère à l’explosion des frais sur le réseau Ethereum en lien à cette fièvre non fongible.

Une question d’autant plus polémique que ces « artefacts numériques » semblent principalement concerner les memes. Ces montages certes humoristiques, mais à l’utilité toute relative. Pourtant l’option développée par le protocole Ordinals va au-delà de ces simples JPEG, avec des fichiers PDF et des formats vidéo et audio. C’est-à-dire la panoplie complète du NFT standard.

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Mais pas d’inquiétude à avoir. Car, selon l’autoproclamé « éducateur Bitcoin » Dan Held, cela est « bon pour le Bitcoin ». En effet, il affirme que l’intégration des NFTs permettrait de lui apporter « plus de cas d’usage financiers ». D’autant plus si l’on considère que « le Bitcoin est sans autorisation (…), personne ne peut empêcher quiconque de construire ». Fin de la discussion… ou pas !

Bitcoin vs Ordinals – Un délire de « blancs riches privilégiés »

Car l’un des principaux problèmes de ces NFTs pourrait être une augmentation significative des frais sur le réseau du Bitcoin. En effet, comme le soulignait hier le compte Twitter Bitcoin News, les artefacts numériques du protocole Ordinals « occupent la majeure partie du BLOCKSPACE ». Tout vela pour ce que le compte Bitcoin is Saving présente comme un simple délire de « blancs riches privilégiés ». Et en tout cas bien loin de projets comme le Lightning Network dont l’un des objectifs est de faire du BTC une monnaie accessible dans les pays en voie développement.

Et selon certains spécialistes de cette blockchain, la limite intégrée à la taille de ses blocs ne pourra pas empêcher une augmentation des frais de transaction. Un fait confirmé par le cypherpunk et développeur emblématique du Bitcoin Adam Back, également entré dans ce débat houleux.

« Vous ne pouvez pas les arrêter » bien sûr ! Bitcoin est conçu pour résister à la censure. Mais cela ne nous empêche pas de commenter le gaspillage et la stupidité d’un encodage. Faites au moins quelque chose d’efficace, sinon cela va se résumer à une autre preuve de consommation inutile d’espace de bloc« 

Adam Back

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Le problème ? Adam Back serait à l’origine d’une campagne de censure de ces « transactions indésirables » sur les dernières 48 heures. Une pratique très discutable pour un défenseur du Bitcoin. Et des faits révélés aujourd’hui même, certainement avec grand plaisir, par le maximaliste d’Ethereum Anthony Sassano.

Et tout cela alors que seulement quelques centaines d’artefacts numériques ont pour le moment été inscrits sur la plateforme Ordinals, dont plus de 200 « Rockchains » représentant de simples rochers monolithiques. Cela donne une idée plus précise de la prochaine « utilité » de cette fonctionnalité…

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