Mt Gox – Quelles pistes pour rouvrir la plateforme 3 ans après son piratage?

18 novembre 2017 - 14:18

Temps de lecture : 3 minutes

Par Victor

En février 2014,  la plus grosse plateforme d’échange de Bitcoins au monde nommé Mt. Gox, stoppe brutalement ses retraits. Quelques semaines plus tard, le site est inaccessible et 844 408 Bitcoins (6,5 milliards de dollars au cours actuel) se sont envolés. Si vous avez raté cet événement qui a profondément marqué l’histoire des crypto-monnaies, lisez notre dossier: De MtGox à BTC-e, chronique du cybercrime le plus rocambolesque de l’histoire.

Dans un billet publié sur le blog du dirigeant du défunt Mt Gox, Mark Karpelès a exposé les possibilités pour relancer la plateforme, qui s’est effondrée sur fond d’allégations de fraude et de mauvaise gestion au tout début de 2014. Des centaines de millions de dollars de Bitcoins aux prix alors en vigueur ont été craints perdus, bien que 202 000 BTC aient finalement été conservés sous la garde d’un mandataire.

Dans la foulée, Mt Gox a fait faillite et a depuis lors été au centre d’un processus de réclamations féroce qui a duré des années. Au Japon, des procureurs ont par la suite accusé M. Karpelès de détournement de fonds, et le procès tant attendu a commencé plus tôt cet été.

Dans le flou total, des clients interpellent en 2014 Mark Karpelès qui se mur dans le silence

Réponse à la controverse du remboursement

Dans son post, le Français s’est également penché sur une controverse récente: alors que la valeur des BTC restants de MtGox a grimpé à mesure que le cours du Bitcoin s’est envolé, les personnes qui cherchent à récupérer leurs biens devraient en fin de compte percevoir beaucoup moins qu’espéré. En effet, il a été décidé que les remboursements seraient calculés en fonction du prix du Bitcoin de l’époque, bien inférieur au cours actuel.

Et alors que certains réclament que cette augmentation de valeur soit prise en compte dans les paiements, M. Karpelès a rejeté cette idée, déclarant que ces gains n’ont pas vraiment été réalisés, et que les lois relatives aux banqueroutes ne reconnaissent pas les bénéfices réalisés après ce type d’événement.

 » La loi sur les faillites ne reconnaît pas les gains en capital réalisés par le failli après la faillite en tant que passifs. Les créances sont calculées à partir du passif au début de la faillite, et toutes converties en JPY. À partir de là, les créances sont statiques pour permettre au liquidateur d’effectuer une redistribution tandis que les créanciers peuvent avoir une image exacte et continue de la part de leur créance qui peut être payée. « 

Une relance possible

Une piste possible pour contourner le problème: la relance du Mt Gox, qui coûterait 245 millions de dollars. Selon M. Karpelès, cela pourrait se faire soit par une recapitalisation au moyen d’une vente de titres de participation, soit par une Initial Coin Offering.

« Deux solutions viennent à l’esprit: 1. offrir le droit à des actions MtGox. Les aspects juridiques sont un peu complexes, mais je vendrai essentiellement MtGox en échange de sa relance. Bien sûr, la plus grande partie de l’argent irait à MtGox, mais ça relancerait l’échange. […] 2. Lancer une ICO pour collecter des fonds afin de relancer hypothétiquement MtGox. Cela semble plus difficile, à la fois juridiquement et parce qu’il n’ y a aucune garantie de soulever assez pour faire revivre MtGox. Au cas où il n’ y aurait pas assez de fonds levés, ils pourraient encore être bloqués pour être distribués aux créanciers, ce qui serait mieux que rien. »

Et si vous êtes assez riche ( 275 millions de dollars), Mark Karpelès vous invite gentiment à le contacter par courriel.

D’après CoinDesk

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