Le projet Ripple (XRP) est beaucoup trop centralisé – Et c’est la SEC qui le dit !

22 décembre 2020 - 09:36

Temps de lecture : 4 minutes

Par Hugh B.

Le XRP de Ripple n’est pas en odeur de sainteté sur le territoire américain. Et les menaces de son dirigeant de partir s’installer ailleurs ne semblent pas avoir changé grand-chose dans le domaine. C’est en tout cas ce que semble indiquer une récente publication de ce dernier sur Twitter. Il se présente comme la cible d’attaques du président de la Security and Exchanges Commission (SEC) américaine. Et reproche que cela ne soit pas le cas également pour le Bitcoin (BTC) et Ethereum (ETH) !

Le XRP de Ripple enregistre actuellement – et enfin – de bons résultats sur cette fin d’année 2020. Une hausse de plus de 280% sur les dernières semaines qui pose sérieusement la question de savoir s’il n’aurait pas démarré son propre bull-run. Et un retour à la hausse que même ses plus fervents défenseurs devaient commencer à envisager comme impossible. Même si cela ne donne toujours pas de réponse à la question de savoir si cela est issu ou non d’une (nouvelle) manipulation de son cours.

Car cette société leader dans l’univers des cryptomonnaies est bien plus connue pour ses points négatifs que pour l’inverse. Cela en grande partie du fait de l’absence de transparence de sa gestion, mais également de sa blockchain. Et de la réputation quelque peu hargneuse de sa XRP army aujourd’hui grandement décimée

Pourtant le XRP reste bien en place sur le podium des trois plus importants projets par capitalisation boursière dans le domaine.

Le projet Ripple s’oppose à la SEC

Dans la vie il y a deux types d’individus. Ceux qui se réjouissent du succès et des avancées de leurs paires, même si cela n’est pas le cas pour eux. Puis il y a ceux qui reprochent que les choses changent s’ils ne font pas partie du lot. Une sorte de jalousie puérile qui pointe du doigt les bénéficiaires de ces progrès, au risque que ceux-ci leurs soient retirés. Bienvenue dans le monde merveilleux de Ripple

Car c’est très exactement ce que vient de faire Brad Garlinghouse, fondateur et actuel dirigeant de Ripple. Cela dans un tweet qui présente ce qui serait selon lui des attaques de la SEC contre les cryptomonnaies. Mais auxquelles échapperaient visiblement le Bitcoin (BTC) et Ethereum (ETH). Première nouvelle !


Ripple (XRP) s'oppose à la SEC

« Aujourd’hui, la SEC a voté pour attaquer la crypto. Le président Jay Clayton – dans son dernier acte – choisit les gagnants et tente de limiter l’innovation américaine dans l’industrie de la cryptographie à BTC et à l’ETH. » – Brad Garlinghouse

Un combat qui n’est pas nouveau. Et qui concerne bien évidemment l’épineuse et récurrente question du statut de ses XRP vendus dans le cadre de son Initial Coin Offering (ICO). Point de discorde à l’origine de la volonté de Brad Garlinghouse de quitter les États-Unis. Et une situation à laquelle doivent faire face bon nombre de projets ayant eu recours à ce type d’investissement initial. 

Trop centralisé pour la SEC

Ce que n’accepte pas le dirigeant de Ripple est pourtant le point central de la décision de la SEC. Une douce ironie qui fait de cet organe de répression historique de l’univers des cryptomonnaies le mètre étalon actuel du degré de décentralisation d’un projet. Et de ce choix stratégique inhérent à la technologie blockchain la clé de son salut. Enfin, pas pour tout le monde…

Car les conclusions de la Security and Exchange Commission américaine placent le Bitcoin et Ethereum comme des structures sans « personne ou société qui les contrôle. » Ce qui implique de facto que les actifs numériques émis par ces communautés ne peuvent pas être considérés comme des titres financiers. Une réalité qui n’est définitivement pas applicable à la société Ripple et sa centralisation excessive.


La décentralisation jeu de cache-cache avec la SEC

Mais Brad Garlinghouse ne s’avoue pas vaincu pour autant. Cela même si l’idée de livrer le projet Ripple à sa communauté et d’en quitter la direction ne semble pas d’actualité. Ce qui serait pourtant une bonne opération, vu le personnage et son état d’esprit tout sauf communautaire. Et le meilleur moyen d’échapper aux poursuites de la SEC.

Ripple et sa stratégie douteuse

Au lieu de cela ce dernier poursuit sa cabale. Cela en précisant par exemple que le Bitcoin et Ethereum sont en grande partie produits en « Chine communiste. » Alors que la société Ripple est une entreprise implantée sur le sol américain… qu’il annonçait vouloir quitter il y a peu. Mais également que la décision de la SEC de faire du XRP un titre contrôlé par Ripple reviendrait à considérer le pétrole comme une sécurité contrôlée par Exxon

Une démarche qui ne s’embarrasse visiblement pas d’une quelconque honnêteté intellectuelle. Mais une stratégie dans laquelle on reconnaît bien la signature du dirigeant de Ripple. Ce dernier expliquant vouloir intenter une action contre la SEC. Cela avec le soutien de l’ensemble de la communauté crypto.

« Je pense que nous devons défendre l’ensemble de la cryptographie – et ne pas laisser la SEC intimider l’ensemble du secteur. Nous allons être du bon côté de l’histoire. » – Brad Garlinghouse

Peut-être devra-t-il se rendre en Chine communiste pour tenter de trouver des appuis. Ou alors demander aux communautés du Bitcoin et d’Ethereum de l’aider à défendre Ripple… Euh, pardon l’univers des cryptomonnaies dans son ensemble.

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