Zodia – Les institutionnels veulent « plus qu’une simple exposition aux cryptomonnaies »
15 mars 2022 - 09:00
Temps de lecture : 3 minutes
Par Hugh B.
L’adoption galopante du secteur des cryptomonnaies rencontre de nombreuses formes différentes. Avec certains pays et villes qui décident de faire du Bitcoin une monnaie à part entière, contre la volonté des instances de régulation. Et des structures d’investissement jusque là exclusivement bancaires en train de basculer dans le terrier de ses rendements numériques. Car les petits investisseurs de la première heure laissent maintenant place à leurs versions institutionnelles aux portefeuilles garnis de millions de dollars. Et ces derniers veulent dorénavant accéder à « plus qu’une simple exposition ponctuelle.«
Certains voient d’un mauvais œil l’arrivée en fanfare des investisseurs institutionnels sur le marché des cryptomonnaies. En particulier car ils amènent dans leurs bagages les structures – souvent issues de l’économie traditionnelle – jugées seules capables de gérer leurs avoirs. Ces dernières plus portées sur une réglementation de ce marché que sur son ouverture historique. Car leur objectif est simple : surfer sur ces rendements numériques sans avoir à se salir les mains avec les risques associés.
Une dynamique qui enthousiasme néanmoins dans le camp des amateurs d’adoption financière. Car ce débarquement programmé pourrait bien permettre à une version institutionnelle de la DeFi de peser plus de 1000 milliards de dollars à terme. Et obliger les instances de régulation à revoir leurs politiques de barrage, face cette fois à de riches investisseurs désireux de plonger dans ce bain bouillonnant. Car les banques et autres structures dédiées l’ont bien compris : la tendance est à l’accompagnement. Cela afin de contenir et d’éviter à tout prix la fuite de ces capitaux vers d’autres options.
Zodia – Gagner plus avec les cryptomonnaies
Les solutions en relation au marché des cryptomonnaies offertes aux investisseurs institutionnels se multiplient. Mais avec cette nécessité de conjuguer avec des instances de régulation peu favorables à ce basculement en cours. Car cela revient à une fuite des capitaux vers des terres numériques hors de leur contrôle. Raison pour laquelle de nombreuses offres sont actuellement mises au placard, comme dans le cas de l’API DeFi de la société Circle (USDC) reportée à une date indéterminée. La plupart du temps afin de « protéger » les investisseurs de rendements importants, mais présentés comme hautement risqués.
Et face à cette situation, les projets « en attente d’approbation des régulateurs » s’accumulent. Comme dans le cas de la startup de garde d’actifs numériques du nom de Zodia. Cette dernière soutenue par les géants du placement financier Standard Chartered et Northern Trust. Avec comme vocation, la possibilité d’offrir plus qu’une simple exposition aux cryptomonnaies. Car leurs clients institutionnels sont très clairs, ils souhaitent « un accès efficace à la liquidité, à l’effet de levier et aux récompenses de staking. » Tout un programme !
Zodia – Sous réserve d’approbation
Car pour le moment, la structure Zodia se contente d’offrir un service de garde dédié au Bitcoin et à Ethereum. Et cela depuis la fin de l’année dernière, en partenariat avec l’ETP Bitcoin de la société Invesco (BTIC) déposé à la bourse de Francfort. Une option qui semble rencontrer un accueil favorable de la part des régulateurs européens. Et une position visiblement à l’origine d’ambitions plus importantes de la part de Standard Chartered et Northern Trust. Car il serait question de connecter directement leurs clients aux protocoles de la DeFi. Cela afin d’accéder à toute une gamme de produits financiers tels que le staking ou les prêts et emprunts.
« En élargissant notre offre et en donnant aux clients la possibilité de générer du rendement, Zodia sera la seule société de garde dédiée aux cryptomonnaies capable de fournir ce genre de services via des structures financières crypto natives et traditionnelles. »
Maxime de Guillebon, PDG Zodia
Une déclaration d’intention très intéressante pour des investisseurs institutionnels dans les starting-blocks. Mais tout cela agrémenté de nombreux « sous réserve d’approbation réglementaire » qui finissent par semer le doute. Car dans le domaine, c’est bien la principale raison de l’échec de nombre de ces projets ambitieux. Et la tendance actuelle, au moins sur le territoire européen, ne permet pas d’envisager les choses avec plus de sérénité.
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