Au terme d’une séquence décousue, Sotheby’s vend deux Bansky pour 3093 ETH
20 novembre 2021 - 10:57
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
La maison Sotheby’s a rempli son contrat lors de sa vente aux enchères Now Evening Auction. Les deux oeuvres de Bansky, au prix de départ libellé en ethers (ETH), ont été acquises dans la fourchette haute des estimations, soit pour un montant de 3 093 ETH équivalant approximativement à 12 millions de dollars. Mais l’expérience proposée via la plateforme Decentraland, où Sotheby’s a créé une galerie virtuelle, laisse pour le moment songeur.
Sotheby’s vend deux Bansky pour 3093 ETH
Les deux oeuvres du graffeur Bansky connues sous l’appellation Love is in the Air et Trolley Hunters ont été emportées respectivement à 1 696 ETH et 1397 ETH, même si au final, le dollar a repris la main. Rien d’étonnant, l’artiste qui entretient le mystère sur son identité, affole aujourd’hui les ventes aux enchères où ses oeuvres atteignent systématiquement des records.
En revanche, ce qui est plus surprenant, ce sont les conditions dans lesquelles s’est déroulée cette mise en vente.
En effet, la vieille maison d’enchères, emportée par le mouvement des NFTS et des nouvelles technologies qui enfièvrent les monde de l’art, a créé un espace dans Decentraland, une plateforme de réalité virtuelle interactive. Baptisé un peu pompeusement « Sotheby’s Metaverse« , réplique numérique de ses galeries londoniennes, c’est là qu’elle y expose depuis juin les NFT qu’elle propose à la vente et dorénavant également des oeuvres physiques. Comme les deux Bansky non seulement hébergés mais dont le prix de départ s’affichait en ethers (ETH). L’expérience se voulait inédite. Elle a surtout brillé par un cafouillage ether/dollar et une technologie pas encore très au point comme en témoigne la vidéo live ci-dessous.
Parler de métavers est bien prématuré…
Effectivement, on est encore bien loin du futur qu’on nous promet. Tellement loin aussi de ce qui existe déjà dans d’autres secteurs. On pense bien sûr à des jeux vidéo bien avancés dans la réalité virtuelle comme Fortnite avec environnements 3D et avatars qui échangent vraiment. Là, on a l’impression de se retrouver projeté 20 ans en arrière dans un monde en 2D sans fluidité, avec étalonnage numérique balbutiant : représentation spatiale aléatoire, créatures grimpant bizarrement aux murs, script hachuré… Mais disons que c’était un peu une première et comme toute première fois, elle a essuyé les plâtres.
De fait, il s’agissait plus d’une curiosité tentant d’allier l’ancien monde, avec ses gros téléphones filaires et un commissaire-priseur qui a vite oublié les prix en ethers au profit du dollar, et l’esquisse d’un nouveau monde qui s’annonce, pas encore très au point. L’armée d’entreprises, dont Facebook ou Microsoft, qui arrive avec leurs milliards d’investissement dans le secteur feront certainement progresser à pas de géant la technologie.
Néanmoins, la nouveauté de la démarche reste intéressante et surtout le fait de placer une cryptomonnaie au coeur du processus, même si là aussi, reconnaissons qu’il y a du boulot pour une véritable intégration.
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