Des universités américaines investissent dans la crypto

27 janvier 2021 - 07:27

Temps de lecture : 2 minutes

Des universités américaines, parmi les plus prestigieuses, auraient discrètement investi une partie de leurs allocations en cryptomonnaies. Les opérations seraient réalisées via des comptes détenus chez Coinbase et auraient débuté depuis plus d’un an.

Des achats crypto en toute discrétion

La liste des investisseurs institutionnels qui consacrent une partie de leur budget aux cryptomonnaies s’allongent. Des fonds de dotation de certaines grandes universités américaines figureraient au nombre de ces nouveaux acheteurs, même si aucune déclaration officielle n’est venue confirmer l’information dévoilée par Coindesk. Notons néanmoins que l’exchange Coinbase, dans le rapport annuel qu’il vient de publier, le mentionne également, en se gardant bien de citer un nom.

Harvard possèderait la plus importante dotation avec plus de 40 milliards de dollars suivi de Yale qui aurait alloué plus de 30 milliards de dollars aux cryptomonnaies. L’université du Michigan et la Brown University y auraient dédié aussi une partie de leurs allocations. Un pourcentage pour chacune d’entre elles n’excédant sans doute pas, pour le moment, une fraction minime de leurs actifs totaux évalués à 600 milliards de dollars en 2017.

Rappelons que les universités américaines profitent d’une longue tradition de financement par des dons privés. Dons qui font, bien entendu, systématiquement objet de placement (capital investissement, immobilier, matières premières…) pour générer des intérêts. Car, légalement, les universités ne peuvent dépenser que le revenu des retours sur investissement. De fait, pour accroître leurs avoirs, elles n’hésitent pas à adopter des stratégies de placements risquées, souvent en toute discrétion comme dans le cas des cryptomonnaies.

Un investissement dans la crypto appelé à se généraliser

En 2018, David Swensen, directeur des investissements de l’université de Yale, avait fait sensation en révélant que son université soutenait deux fonds de capital-risque en lien avec l’industrie crypto. On apprenait plus tard que les autres universités du nord-est des Etats-Unis (la prestigieuse Ivy League) n’étaient pas en reste. Elles aussi auraient soutenu ce même type de fonds avant de passer aux achats en direct.

Ari Paul, ancien directeur d’investissement pour l’Université de Chicago, ne s’en émeut plus. Pour lui, le fait que de grandes universités américaines investissent aujourd’hui dans la crypto semble logique.

Il y a trois ans, j’aurais dit que c’était faux (…) Mais beaucoup d’institutions sont maintenant à l’aise avec le Bitcoin. Elles le comprennent et peuvent en acheter directement, à condition qu’il provienne d’une entité réglementée comme Coinbase, Fidelity ou Anchorage.»

Cette nouvelle pourrait encourager d’autres instances éducatives privées à suivre l’exemple. Lorsque MicroStrategy et Square ont annoncé leurs premiers investissements dans le Bitcoin, il n’a pas fallu longtemps pour constater un afflux sans précédent d’entreprises et de gestionnaires de fonds dans l’écosystème. On peut supposer qu’il en sera de même pour les collèges et universités.

Quoi qu’il en soit, le « filon » de de la smart money ne semble pas prêt de se tarir. Et d’autant moins que l’intérêt s’élargit. En effet, si jusqu’à très récemment seul Bitcoin attirait les convoitises institutionnelles, l’Ether emporterait aussi aujourd’hui les faveurs de grands acteurs.

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