Sanction pour Bitflyer ainsi que de 5 autres plateformes d’échange japonaises

27 juin 2018 - 13:17

Temps de lecture : 2 minutes

Par Julie P.

La FSA du Japon,  agence des services financiers , a récemment choisi d’appliquer une sanction pour Bitflyer ainsi que 5 autres plateformes d’échange de crypto-monnaie sur 16 pour leur manque d’investissement dans la lutte contre le blanchiment d’argent, mais aussi contre le financement du terrorisme. L’une des 6 plateformes d’échange aurait d’ailleurs une certaine implication avec des yakuzas.

La FSA est l’agence gouvernementale japonaise, mais aussi un régulateur financier intégré chargé de superviser les secteurs bancaires, boursiers et d’assurance afin d’assurer la stabilité du système financier japonais. Il apparait donc logique que celle-ci régule les plateformes d’échange, surtout si celles-ci sont sous licence du pays pour pouvoir opérer sur le marché japonais.

La FSA monte au créneau pour réguler les plateformes d’échange

Le 22 juin, celle-ci a publié 6 ordonnances de sanction administrative à l’encontre de 6 plateformes d’échange sur 16, dont Bitflyer, Quoine et Tech Bureau. La FSA a déclaré après avoir préalablement fait des inspections qu’il n’était pas possible au sein de ces 6 sociétés de gérer efficacement le fonctionnement de manière fiable et correcte de l’entreprise, mais aussi que celles-ci n’étaient pas en mesure d’apporter les actions suffisantes pour lutter contre le financement du terrorisme ainsi que le blanchiment d’argent.

Les 6 échanges ont reçu une date butoir correspondant au 23 juillet pour soumettre un rapport à l’écrit qui saurait satisfaire les exigences de la FSA. Celle-ci a d’ailleurs déclaré d’après  news.bitcoin.com :

La direction n’a pas établi de système de contrôle interne incluant un audit interne, donnant la priorité à la réduction des coûts.

Sanction pour Bitflyer qui montre patte blanche

Suite à cette sanction pour Bitflyer, la société a décidé de temporairement désactiver la possibilité aux personnes à travers le monde de se créer un nouveau compte, malgré le fait que ce rapport ne concernait que Bitflyer Japan et non ses autres entités comme l’installation en Europe de Bitflyer.

Ils ont d’ailleurs communiqué très rapidement sur leur propre site suite à cela pour montrer leur volonté de résoudre ces problèmes et de répondre aux exigences de la FSA pour protéger leurs clients le plus efficacement possible et dans les meilleurs délais.

« Notre direction et tous les employés sont unis dans notre compréhension de la gravité de ces problèmes, ainsi que de la gravité de notre réaction. Afin de maximiser nos efforts pour créer un service adapté et améliorer les problèmes identifiés, nous avons temporairement suspendu la création de compte pour de nouveaux clients de notre propre initiative. »

Une implication dans le crime organisé

Lors de l’interview de la FSA avec news.Bitcoin.com, celle-ci a aussi déclaré à un de leurs journalistes que l’une des plateformes d’échange parmi les 6 épinglées avait un lien plus ou moins clair avec le crime organisé, à savoir les yakuzas. Celle-ci a recommandé par la suite à toute entreprise ayant ce genre de fréquentation de tout supprimer avec ces organisations malveillantes.

Une recommandation qui n’en est pas une étant donné l’importance de la lutter contre le blanchiment d’argent. Il conviendra donc à toute plateforme de refuser à l’avenir ce genre de client si celles-ci ne veulent pas être pénalisées.

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