Panique des sociétés cryptos britanniques à l’approche de l’échéance de la FCA

02 décembre 2020 - 15:00

Temps de lecture : 2 minutes

Par Hugh B.

Le principal problème des technologies émergentes est leur collision inévitable avec les systèmes de contrôle et de régulation. Cela en particulier du fait de l’absence de case dans laquelle les ranger afin de leur appliquer les régimes nécessaires à leur réelle « intégration. » Ce qui implique de passer par de nombreux tâtonnements et modifications avant qu’un véritable statut ne puisse leur être imposé. Ce qui n’est bien souvent que le début des véritables complications en la matière…

La législation qui entoure l’univers des cryptomonnaies n’est pas encore définitivement fixée dans la plupart des pays. Cela car leur statut n’est pas clairement défini. Celui-ci oscillant entre titres financiers et actifs numériques sur fond d’outils monétaires plus ou moins affirmés. Une situation qui n’épargne pas les projets plus « officiels » comme le Libra qui tente de devenir Diem pour noyer des régulateurs clairement opposés à sa mise en place. 

Une réalité qui frappe de plein fouet les acteurs du domaine des cryptomonnaies en Grande-Bretagne. Cela depuis l’annonce choc de la Financial Conduct Authority (FCA) d’interdire tous les produits dérivés qui y sont liés. Le tout accompagné de la nécessité de s’enregistrer auprès de ses services. Une décision officielle intervenue le 6 octobre dernier et dont la prise d’effet a été fixée au 6 janvier 2021. Mais cette échéance se rapproche visiblement bien plus rapidement que la possibilité de se soumettre aux enregistrements nécessaires.  

160 demandes et 3 enregistrements

Car dans les faits, ce ne sont actuellement que quelques entreprises qui ont réussi à obtenir le précieux sésame. Les chiffres annoncés font état de trois dossiers effectivement traités. Cela pour un nombre de demandes toujours en attente qui est estimée à 160 acteurs du domaine. Alors qu’il ne reste plus qu’un mois pour effecteur cette procédure. 


La SEC s’empêtre dans ses tentatives de clarification des « dépositaires qualifiés »

Après le 10 janvier, les sociétés qui ne seront pas inscrites au registre de la FCA ne pourront plus exercer leur activité sur son territoire. 

Et cerise sur le gâteau, les utilisateurs inattentifs ou ne respectant pas cette réalité géographique ne seront pas protégés par le programme britannique de sauvetage. Ce qui implique qu’ils ne pourront pas engager d’actions auprès du Financial Ombudsman Service en charge des litiges dans le domaine.

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