Christine Lagarde (nouvelle directrice de la BCE) soutient les cryptomonnaies

10 septembre 2019 - 09:41

Temps de lecture : 3 minutes

Par Luke M

La présidente de la Banque Centrale Européenne (et ancienne dirigeante du FMI), Christine Lagarde, a renforcé ses déclarations encensant (ou du moins soutenant) les cryptomonnaies, en commentant un communiqué préparé par la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement Européen.

La BCE insère les cryptomonnaies dans les réflexions internationales

Présentant les cryptomonnaies comme une technologie financière intéressante mais risquée il y a de ça quelques mois, la BCE semble réaliser le potentiel caché de ce secteur. Après s’être alignée sur la position des banques centrales concernant les risques entraînés par les stablecoins, et notamment le Libra, Christine Lagarde a finalement remanié sa stratégie pour inclure les cryptomonnaies dans l’échiquier financier international, et ce, à travers l’envie d’une réglementation transparente. L’ancienne avocate et femme politique a régulièrement montré son soutien aux nouvelles technologies financières et notamment aux cryptomonnaies. Maintenant qu’elle est à la tête de la Banque Centrale Européenne, elle semble vouloir réglementer les cryptomonnaies.

Christine Lagarde revoit sa position vis-à-vis des cryptomonnaies

Christine Lagarde revoit sa position vis-à-vis des cryptomonnaies.

Effectivement, Christine Lagarde a profité d’une récente étude publiée par la commission des affaires économiques et monétaires du parlement européen pour encourager les institutions financières à ne pas fermer les portes au secteur des cryptomonnaies. Le secteur bancaire a notamment été relativement fermé aux cryptodevises, il semblerait que l’ancienne directrice du FMI souhaite un esprit de collaboration plutôt que de compétition entre ces deux écosystèmes.

« Dans cet environnement, les banques centrales et les autorités de surveillance doivent assurer la sécurité du secteur financier » avait-elle mentionné avant de poursuivre que ces dernières devraient également être « ouvertes aux opportunités offertes par le changement », soit les cryptomonnaies.



Le Libra, un cas typique à réglementer

Analyste régulière du marché des cryptomonnaies, Christine Lagarde a toujours reflété l’image d’une médiatrice objective entre la finance traditionnelle et la nouvelle économie. En effet, sa dernière campagne s’est concentrée sur les avantages techniques proposés par les cryptomonnaies. Victime d’une politique de dénigrement de la part des autorités de régulation internationale, sans parler des critiques ouvertes du congrès américain, elle a évoqué les risques inhérents à la cryptomonnaie de Facebook. « Le Libra pourrait poser des risques sur la politique monétaire, la stabilité financière et le fonctionnement fluide ainsi que la confiance dans le système de paiement mondial », a déclaré la patronne de la BCE.

Ceci étant, elle a rappelé que Facebook n’était pas l’unique entreprise privée à proposer cette solution. « Cette tentative du secteur privé d’améliorer les services financiers existants pourrait apporter des bénéfices en termes de paiements transfrontaliers et d’inclusion financière », résume-t-elle.


Christine Lagarde regarde vers l’avenir

Les cryptomonnaies proposent une technologie financière émergente dont le nom retentit aux quatre coins du monde depuis quelques années. Considérée comme une révolution par certains, et une fraude pour d’autres, l’idée de répandre une nouvelle référence monétaire « sans contrôle institutionnel » n’est finalement pas très encouragé par les responsables politiques, à l’instar de Bruno Le Maire. Le Ministre des Finances françaises a notamment critiqué le futur stablecoin de Facebook. Il a régulièrement déclaré être contre une monnaie souveraine et privée, en évoquant les risques liés au Libra. Sans faire abstraction de cette crainte, C. Lagarde a présenté les idées d’une autre manière en misant sur le potentiel futur de la technologie.

« L’économie de la zone euro est confrontée à des défis à court terme et une politique monétaire très accommodante pour une période prolongée est donc nécessaire » a-t-elle prôné.

Les cryptomonnaies n’évoluent pas dans un écosystème isolé, et pour preuve la BCE ne peut mettre à l’écart les décisions émanant des entités internationales. Par ailleurs, l’annonce de Bruno Lemaire concernant l’émission d’une cryptomonnaie publique n’est qu’une réaction défensive contre l’avènement du Libra de Facebook, bien que sa sortie demeure encore incertaine et liée aux régulations américaines, européennes et mondiales. La prévention motive les décisions, malgré la persistance des doutes sur les perspectives à long terme.

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