IBM souhaite intégrer une blockchain « Proof-of-Work » aux objets connectés
27 avril 2018 - 19:24
Temps de lecture : 2 minutes
Par Victor
Le géant technologique IBM a déposé un brevet pour une solution blockchain focalisée sur l’Internet des objets (IOT) qui adapterait le modèle de « preuve de travail » (PoW) afin d’éviter les problèmes de sécurité potentiels dans les réseaux IoT.
Le brevet publiée le 26 avril prévoit :
« Procédé, comprenant : la détermination d’une preuve de travail via un dispositif [compatible IOT] ; l’utilisation d’un ensemble prédéfini de valeurs de nonce lors de la détermination de la preuve de travail ; le stockage de la preuve de travail sur une chaîne de blocs ; et la diffusion de la preuve de travail sous la forme d’un message de diffusion. »
Les nonces sont utilisés dans les systèmes PoW pour faire varier l’entrée de la fonction de hachage, afin d’obtenir un hash qui remplit certaines conditions (et faire varier la difficulté de minage). L’idée d’IBM de limiter le nonce – littéralement, un nombre – à une plage prédéterminée pourrait potentiellement résoudre deux défis auxquels sont actuellement confrontées les solutions Blockchain pour les réseaux IoT.
Éviter le minage potentiellement intempestif
Les dispositifs IoT sont dotés de logiciels, de capteurs et d’une connectivité réseau. Une solution Blockchain pourrait décentraliser l’interaction entre ces dispositifs et leur permettre d’exécuter des contrats intelligents.
Toutefois, de nombreux dispositifs IoT – par exemple une sonnette connectée – sont des dispositifs « à faible puissance », ce qui les empêche d’avoir une puissance de calcul suffisante pour concurrencer les dispositifs dédiés au minage, comme par exemple les puces ASIC. Un réseau de tels dispositifs qui utiliseraient un consensus de preuve du travail est donc confronté à un problème d’incapacité à effectuer des calculs PoW gourmands en ressources tout en restant à l’abri des acteurs externes malveillants, comme le décrit IBM :
« La plupart des dispositifs IoT sont limités dans la quantité d’énergie qu’ils peuvent consommer. Pour permettre à de tels dispositifs de faible puissance de calculer la preuve du travail pour les contrats intelligents, la complexité d’un crypto-effort ou d’un crypto-puzzle devrait être réduite. Cependant, la réduction de la complexité du crypto-puzzle peut permettre aux participants malveillants de manipuler les contrats intelligents. »
La proposition d’IBM garantit que la concurrence intra-réseau peut être contrôlée et protégée contre les acteurs extérieurs avec une grande puissance de calcul, car « la complexité de la construction d’un PoW peut être ajustée dynamiquement, de sorte qu’aucun dispositif IoT n’est incité à utiliser la puissance de calcul au-delà d’un seuil déterminé pour augmenter ses chances de réussite d’un PoW ».
IBM est un acteur très impliqué dans la technologie blockchain, mais ses technologies sont privées.
d’après cointelegraph
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