La Corée du Sud maintient son interdiction d’ICO (pour le moment)
06 février 2019 - 13:24
Temps de lecture : 3 minutes
Par Julie P.
Après avoir laissé entrevoir une possibilité de revoir sa position vis-à-vis des Initial Coin Offering (ICO), la Corée du Sud reste finalement sur sa décision de les interdire dans le pays.
Collecter et échanger une cryptomonnaie par le biais des ICO restera interdit sur le territoire sud-coréen. C’est en substance l’information qui a été relayée par la Financial Services Commission (FSC) le 30 janvier dernier. La police financière du pays met ainsi fin à tout espoir concernant l’exploitation de ce système de collecte de fonds.
Une décision qui freine l’essor des échanges de cryptos en Corée du Sud
L’interdiction des ICO en Corée du Sud ne manquera certainement pas d’avoir des répercussions sur le marché local des cryptodevises. C’est pourquoi les autorités s’étaient de nouveau penchées sur la question. L’idée d’un cadre légal plus propice à ce type d’activité semble même avoir été au centre du débat à un certain moment. On sait désormais que la position de la FSC n’a pas changé, puisque les activités se reportant aux ICO sont toujours interdites dans le pays.
Pour rappel, les ICO constituent une stratégie de financement virtuel qui permet d’émettre des actifs numériques. Les tokens (jetons) le plus souvent utilisés pour participer aux ICO sont le Bitcoin (BTC) ou l’Ethereum (ETH). Cette méthode d’émission de monnaie virtuelle s’est révélée un véritable tremplin pour mener des collectes des fonds.
Les ICO vus d’un mauvais œil par les services de contrôle sud-coréens
Considérés comme trop instables par la FSC, les ICO ont été mis sur liste noire depuis septembre 2017. En effet, ce système de financement comporte de gros risques selon la commission des services financiers sud-coréens. Une enquête diligentée par cette dernière a d’ailleurs mis à jour un certain nombre d’irrégularités. Il s’agissait pour l’organisme de régulation de soumettre la plupart des grandes entreprises du secteur à un questionnaire conçu pour évaluer leurs activités.
Il a ainsi été révélé que des entreprises locales exploitaient des investissements coréens via des sociétés fictives basées à l’extérieur du pays, notamment à Singapour et en Suisse. S’ajoutant à de nombreux autres cas de fraudes, cette situation semble avoir motivé le maintien des restrictions sur le ICO en Corée du Sud.
Certains traders estiment quant à eux que les autorités de régulation déplacent le problème plutôt que de le régler. Pour eux, elles devraient plutôt songer à les protéger à travers une réglementation, comme c’est le cas dans d’autres pays. Beaucoup d’investisseurs pensent que c’est tout le secteur des échanges de devises cryptographiques qui risque d’être pénalisé si des mesures ne sont pas prises.
Le gouvernement sud-coréen entend pour sa part continuer de jouer la carte de la prudence
Pour la FSC, qui n’est d’ailleurs pas le seul organisme de régulation à le clamer, le constat est sans appel. Selon l’organisation, les transactions touchant aux ICO comportent trop de risques et les possibilités de manipulations frauduleuses sont trop grandes. Pour l’instant, il n’est pas question pour la Corée du Sud de changer d’avis en ce qui concerne sa décision. À suivre.
Julie P.
Depuis ma plus tendre enfance, la finance fait partie intégrante de mon quotidien. C'est tout naturellement que je tombé dans le bain des cryptomonnaies.
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