Mixage du Bitcoin – Comment réussir la recette d’anonymat du BTC ?
12 juillet 2021 - 11:00
Temps de lecture : 3 minutes
Par Hugh B.
Le Bitcoin repose sur un certain nombre de mythes qui en font tout à la fois la légende et la mauvaise presse. Cela bien souvent au service de ceux qui n’y connaissent rien, mais cherchent à en condamner l’utilisation. Un domaine dans lequel son présupposé principe d’anonymat permet de le rendre coupable de toutes les pires transactions. Mais qui est pourtant l’une des principales affabulations qui entourent la gestion de ses transactions sur sa blockchain. Car pour échapper à une transparence on chain presque parfaite, il reste nécessaire de passer ses BTC au mixeur. Et pour que la recette fonctionne quelques règles simples, mais indispensables doivent être respectées.
Ce genre d’article va commencer pas faire le tri entre ceux qui considèrent que vouloir se cacher et le premier aveu de culpabilité d’une activité criminelle. Et ceux qui pensent que cela n’est que le dernier rempart face à une protection de la vie privée qui ne veut (presque) plus rien dire. Deux camps qui se disputent bien souvent sur la question de cet anonymat supposé que serait censé offrir le Bitcoin. Cela afin d’en faire – au choix – le meilleur outil des criminels ou le défenseur monétaire de l’ère du numérique.
Pourtant, le Bitcoin offre un anonymat bien moins important que la bonne vieille valise de billets usagés dont les numéros de série ne se suivent pas. Et il nécessite en tout cas de réaliser quelques opérations afin de rendre ses transactions moins transparentes. Ce qui ne veut pas dire qu’elles deviendront pour autant totalement impossibles à relier à un portefeuille. Mais que la probabilité de les identifier sur son réseau sera rendue beaucoup plus complexe. Bienvenue dans le mixage du BTC.
Choisir un mixeur de Bitcoin
Avant de débuter, il semble important de rappeler une réalité simple. Le meilleur moyen de réaliser une opération anonyme avec une cryptomonnaie est d’utiliser celles qui offrent cette fonctionnalité de façon native. Ce qui fait du Monero (XMR) la plus efficace et controversée d’entre elles à l’heure actuelle. Et du Bitcoin celle dont on se demande encore pourquoi les hackers en font toujours usage pour réclamer leurs rançons. Car ce dernier nécessite de passer par une opération de mixage afin d’acquérir une disparition des radars qui reste à la hauteur de la qualité de cette procédure. Et qui ne se fait pas sans risques pour leurs utilisateurs.
Il existe autant de mixeurs de BTC que dans les rayons d’un magasin d’électroménager. Ce qui nécessite donc de savoir précisément ce que l’on recherche avant de se lancer dans l’aventure. Et de commencer par bien comprendre que toutes les offres custodials sont à ranger dans le tiroir des solutions à éviter. Tout simplement car devoir déposer ses BTC pour bénéficier d’un service d’anonymat est tout sauf une bonne idée. Et le meilleur moyen de ne jamais en recevoir la version plus évaporée qu’autre chose. Un problème qui peut être évité grâce à l’utilisation d’un wallet non dépositaire qui intègre cette fonctionnalité.
Utiliser un wallet spécifique
Car mixer ses BTC n’est pas suffisant pour en rendre les opérations intraçables. En effet, cette procédure ne vaut pas grand-chose si elle ne s’accompagne pas de l’utilisation d’un wallet approprié. Car le principe de transactions jointes sur lequel repose le mixage du BTC doit impérativement aboutir à une adresse fiable. C’est-à-dire dans un portefeuille qui permet de protéger l’identité du destinataire en ne le reliant pas à ses bitcoins mixés. Car cela reviendrait à s’envoyer une lettre anonyme pleine de cash à son adresse officielle. Il faut donc bien penser à utiliser un portefeuille disposant d’une prise en charge de ces opérations de mixage.
Dans les faits, le principe repose sur la division d’une opération afin de séparer la somme initiale et le destinataire final. Cela en la mélangeant avec d’autres afin de brouiller les pistes d’entrée et de sortie. Ce qui rend quasiment impossible le fait de relier une UTXO (Unspent Transaction Outpout) de départ à une transaction de sortie. Le tout selon diverses procédures qui peuvent répartir les fonds de plusieurs manières afin de complexifier encore un peu plus leur traçabilité.
Vouloir rendre une transaction en BTC anonyme ne s’improvise donc absolument pas. Et malgré les légendes urbaines sur le sujet, cela n’est pas non plus automatique du simple fait d’utiliser ce dernier. Une opération qui nécessite de bien faire attention au service de mixage utilisé. Cela afin de ne pas transformer cette quête d’anonymat en une disparition pure et simple des fonds impliqués. Car une autre réalité cette fois bien réelle accompagne toutes les transactions en lien en Bitcoin : il n’y a pas (encore) de marche arrière !
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