Monero, Zcash.. Le régulateur japonais demande aux plateformes de délister les jetons anonymes
30 avril 2018 - 17:15
Temps de lecture : 2 minutes
Par Victor
Le Bitcoin n’est pas intraçable. Si la Banque de France a encore du mal à s’y faire, le régulateur financier nippon l’a bien compris, et a changé de cible en demandant aux plateformes de délister les cryptomonnaies qui le sont.
(A voir: Monero, nouvelle monnaie des marchés noirs en ligne)
Afin de prévenir le blanchiment d’argent et d’autres activités criminelles, l’Agence des services financiers du Japon, ferait pression sur les échanges de cryptodevises pour abandonner le traitement du Monero (XMR), Zcash (ZEC), et Dash (DASH) ainsi que d’autres monnaies cryptograhiques que préfèrent les criminels et les pirates informatiques, rapporte le magasine Forbes. Des sources proches de la FSA ont, d’après la revue, confirmé qu’elles prenaient toutes les mesures dont elles disposaient pour décourager l’utilisation de certaines monnaies virtuelles alternatives devenues plus attrayantes pour le monde souterrain parce qu’elles sont difficiles à traquer.
Des pièces idéales pour le blanchiment d’argent
En septembre de l’année dernière, Europol a publié un rapport qui met en garde contre « d’autres monnaies cryptographiques telles que Monero, Ethereum et Zcash [qui] gagnent en popularité au sein de l’underground numérique ». Les criminels, qui ont été parmi les premiers à adopter Bitcoin, ont de plus en plus abandonné cette devise, en faveur de Monero et d’autres « altcoins » moins traçables.
Selon les autorités japonaises, il est très difficile, si ce n’est impossible, d’identifier les destinataires de monnaies comme Monero. L’anonymat rendrait ces pièces idéales pour le blanchiment d’argent. La blockchain Bitcoin permet, de par sa conception entièrement transparente, de facilement retracer l’argent depuis sa mise en circulation. De plus en plus, les cybercriminels choisissent donc ces nouvelles monnaies confidentielles lorsqu’ils réclament une rançon après le piratage d’un ordinateur, ou se livrent à la vente illégale de biens.
Le 16 mars, Jiji Press a rapporté que la bourse japonaise Coincheck stoppait ses opérations avec le Monero et deux autres cryptodevises difficiles à suivre ; le texte suggérait que cela faisait partie de la tentative de l’entreprise de montrer de meilleures normes de conformité. Après le piratage de Coincheck le 26 janvier, la FSA a intensifié ses inspections de tous les échanges de monnaies cryptographiques enregistrés. L’agence a également informé d’autres bourses demandant à être enregistrées que le fait de traiter avec ces trois devises centrée sur l’anonymat serait préjudiciable à l’obtention d’une approbation.
Le 10 avril, lors d’une réunion du groupe de travail d’experts sur la monnaie virtuelle, sous les auspices de l’Agence des services financiers, Monero et Dash ont tous deux été mentionnées comme étant des monnaies virtuelles très problématiques. Un membre du groupe a souligné qu’il y avait un danger sérieux que ces deux monnaies virtuelles puissent être utilisées pour le blanchiment d’argent et a déclaré : » Il faudrait discuter sérieusement de la question de savoir si un échange de monnaies cryptographiques devrait être autorisé à employer de telles monnaies « .
La FSA est particulièrement hostile à Monero, surtout après qu’il a été rapporté en janvier que la Corée du Nord pourrait miner la monnaie pour collecter des fonds.
d’après forbes
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