Royaume-Uni – Une police d’assurance pour protéger les portefeuilles en ligne

03 mars 2020 - 11:09

Temps de lecture : 2 minutes

L’assureur britannique Lloyd’s of London annonce son intention d’assurer les fonds en cryptomonnaies détenus sur des hot wallets.

Le poison du piratage

L’un des freins à l’adoption de Bitcoin et consorts est assurément la peur de se les faire voler. Les nombreuses histoires de piratage qui pimentent la jeune histoire des cryptomonnaies continuent de faire parler d’elles. Selon un rapport du cabinet comptable KPMG divulgué le 2 mars, 9,8 milliards de dollars de crypto auraient été volés depuis 2017. Pas franchement rassurant pour attirer de nouveaux investisseurs, particuliers ou institutionnels. De fait, plusieurs sociétés (Fidelity, Intercontinental Exchange, Coinbase, Gemini) proposent déjà des services de conservation pour sécuriser les jetons.

Mais un nouveau pas vient d’être franchi. En effet, la séculaire compagnie d’Assurance, Lloyd’s of London, vient d’annoncer qu’elle proposerait dorénavant une garantie pour protéger les fonds en cryptomonnaies stockés sur des portefeuilles en ligne.

«Il y a une demande croissante d’assurance (pour) protéger la crypto-monnaie à mesure qu’elle devient de plus en plus populaire. (…) Lloyd’s (…) a mis au point une solution innovante pour atténuer ces nouveaux risques et protéger contre le vol – des coffres physiques et en ligne – offrant ainsi aux clients la tranquillité d’esprit que leurs actifs sont en sécurité. « 

Soutenue par un panel de souscripteurs, dont TMK et Markel, cette initiative vise à accélérer le développement de polices d’assurance destinées à des produits singuliers exposés à des risques complexes. Lloyd’s, via sa filiale Atrium avait déjà commencé à offrir une protection au dépositaire qualifié Kingdom Trust dès 2018.

Une startup comme partenaire

La startup galloise Coincover, qui a déjà fait ses preuves en proposant une police d’assurance pour  protéger les actifs détenus dans des portefeuilles multi-signatures de son partenaire BitGo, sera de la partie. Son PDG, David Janczewski, se dit confiant quant à l’adoption grandissante des cryptos grâce à cette protection supplémentaire.

«Nous sommes ravis d’avoir travaillé avec Atrium et les membres du Lloyd’s PIF pour apporter une solution aussi unique et opportune au marché des actifs cryptographiques. Alors que le marché des actifs cryptographiques se réchauffe au début de 2020, une nouvelle vague de clients crypto curieux est prête à se lancer, ayant été précédemment découragée par le manque de protection adéquate contre le vol et la perte. Avec cette nouvelle politique innovante, nous pouvons éliminer ces barrières et élargir l’attrait de la crypto. Cela représente un autre pas en avant pour permettre l’adoption de la crypto-monnaie. »

Si le hacking est avéré, l’assuré sera effectivement indemnisé en fonction de la fluctuation du prix des actifs ( limites nébuleuses entre 1000 et 100 000 livres sterling). En revanche, si la perte relève de la maladresse du détenteur, il n’y aura aucun recours possible.

Pour éviter les sueurs froides, on recommandera toujours d’utiliser des portefeuilles physiques du type Ledger pour sécuriser ses cryptos. Mais ils ne sont pas toujours adaptés aux circonstances. Quand il s’agit de réagir rapidement pour orchestrer des arbitrages dans un marché très réactif, le choix d’un hot wallet s’avère plus approprié. On peut donc l’adopter mais toujours momentanément en sachant à quel péril on s’expose.

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