La vente de Bitcoins dans les bureaux de tabac reprend du service (Keplerk)
14 octobre 2019 - 10:58
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
Le dispositif déjà lancé début janvier 2019 avait été suspendu dès la fin février en raison de défaillances techniques et d’irrégularités réglementaires. Mais depuis le 10 octobre, les clients peuvent de nouveau acquérir des Bitcoins en achetant des coupons de 50, 100 ou 250 euros.
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Pour marquer ce nouveau départ, la société Keplerk qui commercialise cette offre, s’est offert une application plus conviviale et un logo rénové. Mais au-delà de l’habillage, la startup a apparemment remédié aux bugs qui avaient terni sa première tentative. Les délais de transaction ont été raccourcis – « Certaines personnes mettaient jusqu’à huit heures pour recevoir leurs Bitcoins sur leurs portefeuilles numériques » reconnaît Adil Zakhar, PDG de l’entreprise – et les commissions réduites de 7% à 5,5%, bien au-dessus, rappelons-le, des frais prélevés par les plateformes en ligne.
Quel est l’intérêt pour les buralistes ? Pour les clients ?
Un complément de revenus et une image redorée à la sauce contemporaine pour les uns et un accès facilité pour les amateurs curieux mais rebutés par l’aspect technique des plateformes d’échange de cryptomonnaies, voilà la promesse de Keplerk. 5200 bureaux de tabac sont concernés selon l’entreprise.
Un dispositif déjà ancien
Si c’est le genre de nouvelles dont raffolent les médias mainstream, cette tentative populaire de démocratisation ne date pourtant pas de cette année. Dès 2017, la société Digycode avait lancé son service de vente de Bitcoins par carte prépayée dans les bureaux de tabac et peut se targuer aujourd’hui d’avoir 10 000 établissements partenaire et 200 000 à 300 000 euros de chiffre d’affaires par mois. En revanche, si on en croit une source interne qui s’était confiée à Capital, les bénéfices de Keplerk pendant les deux premiers mois de son activité n’étaient que de 2500 à 3000 euros par semaine. Une bonne raison donc pour remettre son métier sur la table.
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Du Bitcoin au coin de la rue
Reste à savoir si cette version améliorée du dispositif, moins compliqué, moins cher, plus rapide, va connaître le succès escompté. Le fait que d’ici 2020, 25 000 points de vente en France pourraient hypothétiquement accepter le Bitcoin crée sans doute des conditions plus favorables. Quoiqu’il en soit, si vous êtes tenté, le principe reste le même : en échange d’un coupon, vous obtenez un ticket avec un flash code. Vous devez ensuite aller sur le site de la startup pour convertir votre ticket en Bitcoin sur un portefeuille dédié. Vous pouvez aussi générer directement le flash code sur votre appli mobile et « très prochainement » avoir la possibilité de l’échanger, si le cours vous en dit, contre des euros auprès de votre buraliste favori.
Une ambition européenne
Loin de la précipitation qui a marqué ses débuts hésitants, la société se veut aujourd’hui plus mûre, plus transparente. En un mot, plus rassurante. Les pourparlers qu’elle mène avec l’ACPR, l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution, pour obtenir l’agrément d’agent prestataires de services de paiement en attestent. Keplerk prépare aussi une levée de fonds pour 2020 et affirme des ambitions à l’international. Des partenariats en Europe seraient déjà en cours avec en ligne de mire une extension à de nombreux commerces de proximité : pompe à essence, supérette, kiosque…
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