Bitcoin – Le nombre de distributeurs automatiques connaît une croissance exponentielle
04 janvier 2020 - 08:32
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
Selon les dernières données de CoinATMRadar, le nombre de guichets automatiques Bitcoin a augmenté de 56 % sur les 12 derniers mois.
Une concentration anglo-saxonne
6387 distributeurs automatiques de Bitcoin sont désormais accessibles aux quatre coins du monde. Plus précisément, si on en trouve en Ouganda (1), en Mongolie (1) ou au Kosovo (3), la plupart d’entre eux se situe aux Etats-Unis où on en recense 4434. Le voisin canadien, où est née l’initiative, se situe juste derrière avec 754 guichets. Le monde anglo-saxon est allègrement représenté puisque c’est le Royaume-Uni qui occupe la troisième place avec 306 distributeurs. Le cas de l’Autriche, qui se situe au pied du podium, est un peu particulier. Elle a, en effet, réduit le nombre de ses machines passant de 258 unités à 184 en 2019.
Vrai service ou épiphénomène ?
Si on peut considérer que la croissance de distributeurs est un signal positif pour l’adoption grand public de Bitcoin, nous ne disposons pas de données quant à leur utilisation effective. Servent-ils vraiment ou seulement de façon anecdotique ? On peut supposer, au vu du coût et de l’entretien onéreux de ce circuit de distribution, que l’affaire est rentable pour les sociétés qui se partagent le marché. En effet, entre la fabrication, l’installation et l’entretien du distributeur, le coût de l’échange fiat/crypto ou réciproquement, auquel vient s’ajouter le coût de location de l’espace occupé, l’investissement grimpe vite. Au regard de son expansion, le business doit donc s’avérer lucratif. Il est vrai que les frais de transaction sont particulièrement élevés pour l’utilisateur, tournant peu ou prou autour de 5%.
Cash machine
Mais la simplicité d’accès est à ce prix en permettant à nombre de curieux, embarrassés ou rebutés par les plateformes d’échange, d’acquérir des Bitcoins et quelques autres cryptomonnaies (ether, litecoin…) d’une façon qui leur est familière. En acheter ou en vendre, car certains de ces terminaux donnent la possibilité d’échanger ses cryptos contre de l’argent fiat (35% d’entre eux), ce qui peut constituer un recours en cas de besoin pressant… Autre atout non négligeable en ces temps de traçabilité pointilleuse : aucun KYC (Know Your Customer) n’est exigé à l’achat, juste un numéro de téléphone. Depuis la régulation de LocalBitcoin et ses exigences d’identité, le créneau est à prendre.
Et la France ?
En Europe, outre le Royaume-Uni, c’est la Suisse (84) et l’Espagne (80) qui peuvent se targuer du plus grand nombre de distributeurs, suivis par la Grèce (66), l’Allemagne (65) et l’Italie (56). La France elle, peine à se machiniser. Elle compterait péniblement 3 distributeurs. 1 à Rouen et 1 à Nice installés par la société ironiquement nommée Shitcoins Club. On peut y acheter du BTC, ETH, LTC, DASH contre de l’Euro, du franc suisse, de la livre britannique ou du dollar américain au taux de 3,8 %. Pour les vendre contre de l’Euro, il faut en revanche s’acquitter d’un taux à 4,2 %. Le troisième lieu lui, semble dans les choux, aucune donnée n’étant disponible.
On peut supposer que si la France ne succombe pas, du moins pas encore, aux charmes de l’automatisation, c’est qu’elle a développé un autre type de réseau de proximité. Il suffit, en effet, de se rendre chez un buraliste pour y acheter une recharge ou un coupon commercialisés par Digycode (10000 points de vente) ou Keplerk (5200 points de vente partenaire) afin de l’échanger contre du Bitcoin. Jusqu’à quand jouera t-elle les irréductibles dans un marché promis à un fort développement ?
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