DeFi vs Trésor US – Les criminels préfèrent les monnaies fiat aux cryptomonnaies

Il est toujours intéressant de se plonger dans les études menées par les instances de régulation au sujet du secteur des cryptomonnaies. Car, lorsque ces dernières sont réalisées avec honnêteté, les résultats sont parfois surprenants… avec une pointe d’ironie assez savoureuse. Dernier exemple en date, le rapport publié par le Département du Trésor des États-Unis, afin de déterminer la relation entre criminalité financière et DeFi. Et de toute évidence, le résultat n’est pas forcément celui qui était attendu !

07 avril 2023 - 13:30

Temps de lecture : 3 minutes

Par Hugh B.

La Finance Décentralisée (DeFi) est scrutée depuis quelques temps avec une attention toute particulière par les instances de régulation. Car son modèle économique décentralisé aux « énormes opportunités » excite les appétits autant qu’il effraie par son caractère hors de tout contrôle. Avec le spectre toujours avancé, mais beaucoup plus rarement confirmé, d’une utilisation criminelle importante du fait de cette spécificité particulière.

Raison pour laquelle le Département du Trésor des États-Unis vient de livrer un rapport détaillé sur la relation entretenue entre criminalité et DeFi. Ce dernier présenté comme une « évaluation des risques » liés à un « abus » des services proposés par cet écosystème. Un état des lieux numérique dont l’une des conclusions n’est clairement pas en faveur des monnaies fiat. Explications…

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Trésor US – Une « évaluation des risques » liés à la DeFi

Le rapport « Illicit Finance Risk Assessment of Decentralized Finance » du Département du Trésor des États-Unis est un document de 40 pages. Et son ambition semble être d’essayer de comprendre ce qu’est cette DeFi dont tout le monde parle, mais pour laquelle « il n’existe actuellement aucune définition généralement acceptée, même parmi les acteurs de cette industrie. » Avec comme objectif final, le développement d’un cadre légal destiné à éviter son utilisation pour le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme.

« Cette évaluation des risques explore la manière dont les acteurs illicites abusent de ce que l’on appelle communément les services de financement décentralisé (DeFi) ainsi que les vulnérabilités propres aux services DeFi. Les résultats éclaireront les efforts visant à identifier et à combler les lacunes potentielles des régimes de réglementation, de surveillance et d’application de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML / CFT) des États-Unis pour DeFi. »

Département du Trésor

Un document dont l’une des principales conclusions est de constater que la grande majorité des applications DeFi ne respectent pas les règles américaines de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et le financement du terrorisme (CFT). Et comme tout ce qui s’écarte de la route officielle est suspect, ses utilisateurs sont donc des criminels en puissance. Le meilleur exemple étant sans aucun doute les dispositions extrêmes prises contre le mixeur de cryptomonnaies Tornado Cash en août de l’année dernière.

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DeFi – Les criminels préfèrent les monnaies fiat

Toutefois, le rapport du Département du Trésor des États-Unis soulève certaines questions gênantes pour la DeFi. Comme par exemple cette décentralisation régulièrement mise en avant, alors que ses applications « ont souvent une organisation de contrôle qui fournit une mesure d’administration et de gouvernance centralisées. » C’est-à-dire, dans de (trop) nombreux cas, la possibilité pour les régulateurs de trouver une structure à laquelle imposer leurs exigences réglementaires.

Dans le même temps, un point essentiel est également souligné dans ce rapport. Cela au sujet de la préférence évidente des criminels pour les monnaies classiques dans l’exercice de leurs méfaits. Une réalité en partie liée à « la dépendance actuelle des applications DeFi vis-à-vis des fournisseurs de services d’actifs virtuels centralisés (VASP) pour accéder à la monnaie fiduciaire. » Ces derniers de plus en plus souvent agrémentés de procédures de type KYC afin de connaître les utilisateurs.

« Néanmoins, comme indiqué précédemment dans les NRAs (National Risk Assessments) de 2022, cette évaluation des risques reconnaît que la plupart des activités de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (…) se produisent en monnaie fiduciaire en dehors de l’écosystème des actifs virtuels via des méthodes plus traditionnelles.« 

Département du Trésor

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Car en termes de volume, les principaux problèmes de criminalité dans le secteur de la DeFi sont finalement liés aux attaques à répétition dont elle est sans cesse la victime. Avec des montants à comptabiliser en milliards de dollars chaque année, dont une part importante termine dans les caisses de la Corée du Nord. Mais c’est encore un autre débat… ou pas !

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