Le délai de grâce pour les GAB Bitcoin est terminé

L’injonction de la Bafin met un terme  à la  liberté dont disposaient les opérateurs de guichets automatiques Bitcoin en Allemagne. Le 25 septembre 2018, la Cour d’appel de Berlin avait en effet jugé, en s’appuyant sur la loi bancaire allemande (KWG) en vigueur à l’époque, que le Bitcoin n’était pas un instrument financier. Le commerce de cryptomonnaies ne nécessitant pas de licence, le gendarme financier outrepassait ses compétences en voulant réglementer les machines à Bitcoins. Les fournisseurs ont alors rapidement saisi leur chance et mis en place de nouveaux appareils .

Si la situation juridique a changé, elle n’est pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Dans un univers réglementé, les institutionnels sont favorisés. Les banques allemandes qui avaient déjà manifesté leur intérêt pour ce nouveau marché confirment leur appétit.

Selon le quotidien économique Handelsblatt, des responsables gouvernementaux ont indiqué que le régulateur financier Bafin aurait déjà reçu plus de 40 manifestations d’intérêt de la part de banques pour l’autorisation d’exploiter à l’avenir l’activité de conservation de crypto-monnaies. Le député libéral, Frank Schäffler, a commenté cette évolution.

«Le marché croît plus rapidement que ne l’avait prédit le ministère fédéral des Finances. (…) La forte demande de licences de garde cryptographiques montre que les entreprises adoptent de plus en plus la technologie de la blockchain. Mais c’est également le résultat de la nouvelle législation. »

La BerlinSolarisbank, qui a déjà créé sa filiale Solaris Digital Assets,  prévoit un avenir plutôt radieux au commerce bancaire des cryptomonnaies.

«Les actifs numériques changeront fondamentalement le marché financier. Dès qu’il sera plus facile d’acheter et de stocker Bitcoin and Co., nous nous attendons à une forte croissance. »

Encore faut-il qu’elle obtienne le fameux sésame. Elle ne semble pas en douter. Après l’Italie, elle vient de  lancer son offre de services en France.