Un première version numérique du Franc suisse est lancée

25 mars 2020 - 11:17

Temps de lecture : 2 minutes

Le groupe de technologie des actifs numériques, Sygnum, lance une version numérique du Franc suisse (CHF). Elle permettra des paiements plus rapides lors de la négociation d’actifs financiers.

Un consortium actif

Sygnum fait partie d’un consortium d’entreprises affiliées à la plateforme de trading d’actifs numériques,  Six Digital Exchange (SDX). Emanation de Six Group, l’opérateur très actif de la bourse suisse qui vient d’obtenir le feu vert du gouvernement espagnol pour racheter la bourse de Madrid,  SDX vise à établir des passerelles entre la finance traditionnelle et le monde des cryptos.

Ainsi ses membres sont invités à agir au plus vite pour réaliser des opérations de rapprochement. C’est dans cet esprit que le groupe Sygnum, qu’on peut qualifier de crypto-banque depuis qu’il a obtenu la licence de banque et de négociant en valeurs mobilières de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), lance son DCHF. Une monnaie numérique adossée au Franc suisse. La parité sera parfaite. Un  DCHF équivalant à 1 CHF détenu par Sygnum et stocké à la Banque centrale suisse (BNS).

Un stablecoin, pour quoi faire ?

Le co-fondateur de Sygnum, Mathias Imbach, n’y voit naturellement que des avantages. D’abord, des échanges plus rapides et plus rentables d’actifs financiers. Ensuite, le DCHF pourra également être utilisé pour régler les dividendes des actions de sociétés numériques. Ceux-ci seraient automatiquement générés par des contrats intelligibles (smart contracts). Enfin, un autre objectif  est visé. Faciliter la levée de capitaux pour les petites entreprises souvent freinées, dans les marchés conventionnels, par les coûts et les délais.

«Notre DCHF crée des efficacités opérationnelles considérables et favorise en même temps le développement de nouveaux modèles commerciaux.»

L’exemple de Sygnum vient illustrer une fois de plus  la pôle position occupée par la place financière suisse dans l’industrie des nouveaux actifs numériques. C’est bien sûr rendu possible en raison d’un environnement législatif favorable, mais aussi grâce à une mutualisation  et à une circulation des compétences.

« Bientôt, le Sygnum DCHF sera également exploité par d’autres acteurs du marché pour faciliter le règlement immédiat des transferts d’actifs. »

 

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