Le Bitcoin pollue beaucoup moins que l’industrie aurifère ou les banques

La polémique autour de la consommation énergétique en relation au Bitcoin est un sujet visiblement très sensible. Une mise en accusation récurrente réalisée la plupart du temps à charge. Mais qui ne repose pourtant bien souvent sur aucunes données de comparaisons réelles. Une question qui nécessite donc d’être étayée par des chiffres. Cela sans annuler pour autant la nécessité de se poser honnêtement et en permanence la question de réduire son impact écologique. Et cela même s’il est moins négatif que les autres…

La nouvelle lubie d’Elon Musk consiste visiblement à remuer à pleines mains le compost entassé par les multiples détracteurs du Bitcoin. Des écologistes souvent plus haineux envers les cryptomonnaies que motivés par un sauvetage effectif de notre planète. Et des attaques auxquelles les défenseurs du Bitcoin tentent de réagir pour démontrer que ce dernier n’est pas le gouffre énergétique que certains prétendent. Parfois en oubliant que tout débat est utile, même quand il dérange.

Mais les chiffres ne veulent rien dire s’ils ne sont pas mis en perspective. Et c’est ce que s’est récemment proposé de faire la structure Galaxy Digital. Cela afin d’arrêter de parler dans le vide. Mais aussi de pouvoir enfin étayer un débat bien souvent plus idéologique que scientifique. Et qui ne doit pas occulter que même gourmande, la consommation du Bitcoin est en grande majorité issue de sources renouvelables. Ce que toutes les industries ne peuvent pas affirmer !

La poutre dans l’œil du voisin

Il est important de préciser que cette comparaison n’a pas d’autre valeur que de mettre en parallèle des chiffres qui mériteraient certainement d’être décortiqués. Mais pourquoi s’embarrasser de trop de détails de ce genre lorsqu’en face la louche est la seule unité de mesure ? En tout cas la méthodologie de calcul est très clairement exposée. Et le rapport publié permet de poser un constat sans appel. Cela afin de bien comprendre que si le « problème » existe, il mérite d’être résolu (aussi ou surtout) ailleurs.

« L’équipe de Galaxy Digital Mining a rédigé un excellent livre blanc examinant la consommation d’énergie du Bitcoin. Saviez-vous que la distribution de l’énergie enregistre une déperdition 19 fois supérieure à ce que les mineurs de Bitcoin consomment ? » – Galaxy Digital

En effet, les données recueillies permettent d’affirmer que le réseau du Bitcoin consomme beaucoup moins d’énergie que l’industrie aurifère. Cette dernière à la tête d’un bilan annuel de 240,61 TWh. Mais également qu’aucune espèce de comparaison n’est possible face à l’ampleur de ce que consomme le système bancaire dans son ensemble. Un secteur qui « ne communique pas directement ses données de consommation d’électricité. » Mais une estimation approfondie permet à Galaxy Digital d’avancer le chiffre d’une consommation annuelle et totale de 263,72 TWh dans le monde.

Le Bitcoin pollue moins que l’or ou les banques

Un calcul bien plus rapide en ce qui concerne l’industrie du BTC. Cela du fait que ces données sont dans le cas présent aussi transparentes que sa blockchain. Ce qui peut jouer en sa défaveur puisqu’il est bien plus simple de les lui reprocher directement. Mais moins simplement une fois la comparaison précédente effectuée. Car sa consommation représente un coût énergétique annuel de 113,89 TWh au total. Soit plus de deux fois moins que l’industrie aurifère ou le système bancaire mondial.

Un constat qui permet donc de bien comprendre que l’utilisation et/ou la production du BTC sont bien loin de figurer parmi les pires options dans le domaine. Ce qui vient une nouvelle fois faire mentir l’un de ces préjugés qui ne cessent d’entacher sa réputation sulfureuse. Et qui pourrait permettre de mettre Elon Musk face à ses responsabilités dans le domaine. Cela au sujet de l’empreinte effective de son entreprise Tesla. Ou plus encore en ce qui concerne sa quête de l’espace version milliardaire avec sa navette SpaceX.