ConsenSys lance sa plateforme de jalonnement pour Ethereum 2.0

18 juin 2020 - 18:48

Temps de lecture : 2 minutes

Codefi, la filiale de ConsenSys dédiée à la finance décentralisée a lancé un programme pilote pour tester sa plateforme de staking pour Ethereum 2.0. Dédiée aux entreprises et institutions, six géants de l’écosystème ont été sélectionnés pour l’expérimenter.

Une migration complexe

La blockchain Ethereum qui a entamé sa transition vers sa nouvelle version 2.0 va faire migrer son algorithme de consensus de preuve de travail (PoW) à la preuve d’enjeu (PoS ). Autrement dit, les participants du réseau qui jusque là dépensaient de la puissance de calcul pour valider les opérations vont désormais devoir staker (immobiliser) un minimum de 32 ETH en gage sur un noeud Ethereum pour sécuriser la blockchain.

Ce passage de relais entre mineurs et validateurs n’est bien évidemment pas aisé à mettre en oeuvre.

Parmi les risques associés à l’utilisation de votre propre validateur, citons le vol ou la perte de clés de retrait, le transfert incorrect de fonds vers le contrat de dépôt Eth 2, sans parler des défaillances du matériel ou de la connectivité internet qui entraînent la perte des récompenses du validateur

Tim Lowe, responsble produit Codefi Staking

Le pilote de Codefi staking conçu pour faciliter le service de jalonnement aux acteurs institutionnels est une étape importante dans la transition évolutive de la deuxième cryptomonnaie par capitalisation. En effet, sachant que pour qu’Ethereum 2.0 soit mis en ligne, il doit pouvoir disposer au minimum de 16 384 validateurs, l’implication de poids lourds de l’industrie crypto est primordiale.

Des acteurs influents impliqués dans le pilote du staking

C’est chose faite avec la collaboration de six acteurs majeurs : Binance, DARMA Capital, Huobi Wallet, Matrixport, Crypto.com et Trustology. Ils seront les premiers à avoir accès à la plateforme permettant ainsi à leurs utilisateurs de staker de l’ETH.

Avec le staking sur Binance, les utilisateurs peuvent recevoir des récompenses sans avoir besoin de mettre en place des noeuds ni se soucier des montants minimums de stake, des durées ou des difficultés. Les utilisateurs méritent les récompenses que leurs coins peuvent apporter.

CZ, PDG de Binance

Premiers à expérimenter le Codefi staking, ils seront habilités à apporter leur contribution pour améliorer le protocole de jalonnement. Les retours attendus concernent notamment l’interface de programmation, la conservation des clefs et la nature des frais (variables en fonction des récompenses ou fixes selon le montant misé).

Si le jalonnement de cryptomonnaies connaît un engouement qui ne se dément pas, on sait que la nouvelle version d’Ethereum n’y échappe pas. Un nombre croissant d’investisseurs cumuleraient déjà les 32 tokens requis pour le staking.

Certes, bénéficier de revenus passifs (vraisemblablement de l’ordre de 6%/an) en laissant ses actifs sur un exchange est très attractif. Mais, c’est aussi déléguer tous les droits associés à l’actif en question (1 ETH immobilisé sur Binance ne pourra être utilisé sur MakerDAO par exemple). C’est aussi consentir à une centralisation du réseau comme on l’observe sur certains jetons déjà jalonnés (Coinbase devenu le plus grand validateur de Tezos). On peut bien sûr redouter une situation similaire pour Ethereum 2.0

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