Strike étend son service de paiement Bitcoin à 65 pays et déménage au Salvador
Strike, fournisseur de services de paiement en bitcoins, vient d’annoncer qu’il serait désormais disponible en téléchargement pour plus de 3 milliards de personnes. Parallèlement à son expansion dans 65 pays, la société va délocaliser son siège social au Salvador.
21 mai 2023 - 12:12
Temps de lecture : 3 minutes
Par Nathalie E.
S’exprimant lors du grand raout annuel du Bitcoin à Miami, le PDG et fondateur de Zap, la société mère de Strike, Jack Mallers, a déclaré avoir étendu les services de sa société aux pays qui avaient le plus besoin de meilleurs outils et technologies de paiement. 65 pays répartis sur cinq continents avec une prédilection pour ceux situés au Sud.
Le sud global a beaucoup à voir avec Bitcoin – ils ont beaucoup à dire sur la direction que prend le monde.
Jack Mallers à la Conférence Bitcoin 2023 à Miami
Cette expansion vise à relever les défis auxquels est confrontée l’industrie crypto, à savoir, selon Mallers, les échanges opaques, les licences non enregistrées et l’abondance de pièces différentes.
Nous pensons qu’il y a des milliards de personnes qui veulent une application d’argent avec des caractéristiques et capacités contrastées avec un monde nuageux d’échanges cryptographiques et de régimes de licences cachés et non enregistrés et de 1000 pièces différentes.
Jack Mallers à la Conférence Bitcoin 2023 à Miami
Strike voit grand
Depuis ses débuts en 2019, Strike a pour ambition de devenir un géant mondial des applications de paiement basée sur bitcoin au même titre que CashApp ou Venmo.
Initialement opérationnel aux Etats-Unis, au Salvador et en Argentine, l’application vise à terme un marché de 7 à 8 milliards d’individus. Pour atteindre cet objectif, Strike a procédé à une refonte de sa plateforme pour toujours plus de simplicité et de convivialité. L’entreprise a introduit de nouvelles fonctionnalités, notamment « l’envoi global » qui permet aux utilisateurs hors Etats-Unis de recevoir des fonds en dollars US via l’USDT. Une orientation pas toujours bien perçue en raison des pratiques opaques du premier stablecoin du marché, mais que Mallers justifie en arguant que l’USDC réputé plus transparent, et plus dépendant des institutions américaines aux yeux des utilisateurs. La société envisage également de lancer une carte de débit Visa dédiée aux paiements en passant par le réseau Lightning Network d’ici la fin de l’année.
L’année dernière à la même manifestation, Strike avait fait sensation en annonçant de gros partenariats avec trois des plus grandes sociétés de paiement au monde – Shopify, NCR et Blackawk Network – pour permettre des règlements instantanés et à faible coût en BTC via l’intégration du Lightning Network à son application.
Pour les bitcoiners, vous pouvez vous attendre à un beau portefeuille Lightning et à un moyen rentable d’acheter du bitcoin, et pour les personnes qui ne sont pas encore si familières avec le bitcoin, mais qui connaissent 109 % d’inflation, leur donnant accès à un stablecoin équivalent en dollars américains est énorme – maintenant vous pouvez économiser dans quelque chose qui ne sera pas si rapidement dévalué.
Manuela Rios, vice-présidente des produits de Strike, citée in Bitcoin Magazine
Nouveau siège social de Strike au Salvador
Parallèlement, la société basée à Chicago qui se voudrait aussi leader sur le segment des transferts d’argent transfrontaliers délocalise son siège social au Salvador. Une décision motivée par la pression réglementaire croissante qui règne aux Etats-Unis – Strike bute toujours sur l’obtention de la BitLicence de l’Etat de New York – mais également par la récente loi promulguée au Salvador, premier pays à avoir officiellement donné cours légal au bitcoin, pour favoriser l’implantation d’entreprises du secteur.
Strike devient donc la deuxième société, après l’exchange Bitfinex, à obtenir la licence pour y opérer en toute légalité. Précisons d’ailleurs que le lien entre Strike et le Salvador ne date pas d’aujourd’hui. D’emblée, le fournisseur de paiement s’est impliqué dans cette initiative fondatrice du petit pays d’Amérique centrale, et Jack Mallers était aux côtés du président Bukele quand il a annoncé en 2021 sur cette même scène du Bitcoin Miami la reconnaissance du Bitcoin comme monnaie légale.
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