THORChain (RUNE) – Lancement des crypto-synthétiques (Synths) sETH et sBTC
10 mars 2022 - 10:00
Temps de lecture : 4 minutes
Par Hugh B.
Une récente hausse de la cryptomonnaie RUNE fait ressurgir sur le devant de la scène le projet THORChain. L’un de ces multiples réseaux décentralisés censés faire mieux qu’Ethereum, mais pour le moment toujours en phase de développement. Avec comme principal dynamique interne, un caractère multi-chain très tendance et innovant débarrassé de toutes frontières. Et depuis quelques heures, la mise en place des crypto-synthétiques ou « synths » sBTC et sETH. Mieux que des jetons enrobés (wrapped) et utilisables dans la prochaine, mais toujours théorique, THORfi.
Le projet THORChain est de ceux qui divisent dans les rangs de la communauté crypto. Car ses ambitions sont grandes et ses promesses alléchantes. Mais les concrétisations effectives peu nombreuses. Tout cela déjà sous le coup d’une attaque d’envergure en juillet dernier, dont le montant a été estimé à 7 millions de dollars. Avec comme solution apportée, un arrêt de son réseau « décentralisé » aussi surprenant que problématique. Et l’affirmation que tout cela serait « fortement profitable » au projet !
Mais quoi qu’il en soit, le projet THORChain poursuit son développement. Avec le lancement de son Chaosnet il y a tout juste une année. Et cette volonté d’offrir un environnement multi-chain où n’importe quelle cryptomonnaie peut être échangée contre une autre. Cela quel que soit son réseau d’origine. Et sans avoir recours aux classiques jetons enrobés de la DeFi version « W » (wrapped), ni même à l’un de ces bridges. Mais pourtant avec comme dernier déploiement, des crypto-synthétiques du nom de sBTC et sETH.
THORChain – Terra, Cosmos et mainnet
L’année 2022 débute sous les meilleurs auspices pour le projet THORChain. Avec, au début de ce mois de mars, une intégration complète et effective du réseau Terra (LUNA) à son protocole. C’est-à-dire la prise en charge possible de toutes ses cryptomonnaies natives, mais également celles de l’écosystème Cosmos (ATOM) qui y est associé. Le tout en passant par l’option Internet Blockchain Communication (IBC) mise en place par ce dernier. Ce qui porte à 8 le nombre de blockchains actuellement gérées par THORChain, RUNE comprise : BTC, ETH, BCH, LTC, DOGE, BNB et LUNA.
Avec comme ambition pour les mois à venir, le lancement très attendu – et en retard – de son réseau principal toujours en phase de développement. Car il avait initialement été annoncé pour la fin de l’année dernière. Et afin de fidéliser des investisseurs bien malmenés durant cette période, des rendements très attractifs pour les liquidity providers de son DEX THORSwap. Avec plus de 50% de rendements annuels affichés pour le stablecoin BUSD, ou encore 30% pour le DAI. Et environ 25% pour des cryptomonnaies comme le Litecoin (LTC) ou le DOGE. Car le but est de « ne pas s’arrêter avant que la liquidité décentralisée soit 10 fois plus importante que celle centralisée. » Tout un programme !
THORChain – Des crypto-synthétiques sBTC et sETH
Mais en parallèle du retard de son mainnet, le projet THORChain poursuit sa roadmap. Et l’étape qu’il vient de valider concerne le déploiement de crypto-synthétiques. Une innovation présentée comme unique et tout spécialement appliquée à ses spécificités et exigences techniques. Car son écosystème « n’utilise pas de smart contracts et n’est pas en mesure d’émettre un jeton » sous une forme enrobée « W » (wrapped). Raison pour laquelle, il sera ici question de Synths « S » soutenus à 100%, avec un ratio de 50% en RUNE et 50% d’actifs sous-jacents.
« En raison du fait que les synthétiques THORchain sont soutenus par des pools de liquidités qui contiennent RUNE et l’actif sous-jacent, le ratio de garantie n’est que de 100%. Les utilisateurs n’empruntent rien, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas être liquidés. Les Synths peuvent également être utilisés pour interagir avec toutes les chaînes Cosmos qui ont mis en œuvre l’IBC.«
THORChain
Tout cela avec comme destination une finance décentralisée encore théorique du nom de THORfi. Un écosystème dont le but est d’offrir de nombreuses fonctionnalités, comme les prêts (lending) ou encore le staking. Car les jetons enrobés peuvent déjà être échangés sur THORChain, mais ils ne permettront pas d’intégrer cette DeFi, version RUNE. Alors que les crypto-synthétiques « sont directement intégrés à la blockchain de THORchain. » Il peuvent dont être utilisés pour fournir des liquidités dans des Vaults (pools synthétiques), tout en « atténuant le risque d’impermanent loss. » Mais également permettre des opérations d’arbitrage très intéressantes, selon son développeur principal Chad Barraford.
RUNE – En hausse depuis début mars
Un lancement visiblement accompagné de succès. Car à peine quelques heures après l’annonce du déploiement des crypto-synthétiques sBTC et sETH, plus de 40 millions de dollars de volumes ont été enregistrés sur THORChain. Un « bon début » qui laisse penser qu’une communauté est toujours en attente de plus de développements. Et que ces nouveaux outils financiers pourraient bien trouver un public d’investisseurs spécifique.
Tout cela avec comme conséquence, une hausse notable de la cryptomonnaie RUNE enclenchée depuis le début du mois de mars. Avec plus de 40% lors de l’annonce de l’intégration des réseaux Terra et Cosmos. Et autant sur la seule journée d’hier, suite au lancement de ces Synths. Mais dans les deux cas, un prix qui est à chaque fois resté bloqué sous la résistance des 5,50$ et qui affiche toujours une baisse de 20% sur l’année écoulée. Encore très loin de son plus haut historique de l’année dernière, tout juste au-dessus de 20$.
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