DeFi – Un domaine aux « énormes opportunités » selon cette sénatrice australienne
22 novembre 2021 - 15:22
Temps de lecture : 4 minutes
Par Hugh B.
Le secteur de la DeFi peut parfois sembler un peu lointain face à la folie actuelle des métavers et autres jetons NFT. Pourtant son évolution ne cesse de s’accélérer. Cela sous la forme d’un véritable cas d’usage opérationnel et très rentable des opportunités incroyables qu’offrent les cryptomonnaies. Une réalité impossible à ignorer pour ceux dont la volonté n’est pas d’interdire, mais de constater en toute objectivité de la force d’une innovation en marche. Car même le plus maximaliste et sceptique des investisseurs cryptos ne peut plus qu’embrasser cette finance numérique en train de (re)dessiner l’économie mondiale. Un constat qui se généralise également dans les rangs de certaines structures gouvernementales, comme dans le cas de cette sénatrice australienne.
Alors que le marché des cryptomonnaies explose, la DeFi poursuit son évolution comme principal modèle économique appliqué à cet univers. Avec comme preuve irréfutable de son adoption, l’affairement de certains puristes du Bitcoin pour tenter de tordre ses frontières pour y intégrer leur BTC. Mouvement dont le fer de lance actuel n’est autre que la société Square et son PDG Jack Dorsey. Cette dernière en train de développer une plateforme décentralisée appliquée à son réseau. On verra plus tard pour les problèmes de scalabilité qui ne devraient pas être pires – ni meilleurs – que ceux auxquels doit faire face Ethereum dans sa version (encore) Proof of Work( PoW)…
Quoi qu’il en soit, l’essor de cette économie 2.0 ne passe pas inaperçu hors des frontières jusque là hermétiques de la zone crypto. Avec des structures institutionnelles dont le déversement théorique de liquidité pourrait en faire exploser la valeur totale verrouillée (TVL) vers des sommets estimés en milliers de milliards de dollars. Et de nombreuses voix officielles qui sortent de l’ombre – et du rang – pour en vanter les mérites, face à des instances de régulation trop occupées à en convoiter la virginité réglementaire. Car la force et le potentiel de ce nouveau paradigme étonnent tout autant qu’il fascinent. Au point de devenir pour certains le prochain modèle économique à l’origine « d’énormes opportunités ».
La DeFi « ne va pas disparaître de sitôt »
Les avis positifs ont toujours plus de valeur lorsqu’ils proviennent de personnes a priori extérieures au secteur mentionné. Mais cela en exigeant toutefois une certaine crédibilité indispensable pour rendre l’analyse pertinente vis-à-vis de ses amateurs comme de ses détracteurs. Un exercice auquel le secteur de la DeFi se prête de plus en plus souvent. Et avec un succès presque toujours unanime. Cela face à une explosion de son développement qui ne manque pas d’attirer l’attention d’une finance traditionnelle en pleine lutte contre son modèle de fonctionnement à l’agonie. Et une valeur totale verrouillée dans son écosystème – tous réseaux confondus – qui s’installe depuis peu au-dessus des 250 milliards de dollars.
Et c’est cette fois en Australie que vient de se faire remarquer la sénatrice Jane Hume sur le sujet de la DeFi. Cette dernière en charge du ministère de la Sécurité économique des femmes, représentante du Parti libéral et élue à la tête de l’État de Victoria. Cela lors d’une intervention effectuée durant un sommet économique national organisé à Sydney ce lundi 22 novembre. Un événement au cours duquel elle n’a pas maqué de souligner le caractère innovant d’une finance décentralisée aux « énormes opportunités. » Avec comme volonté affirmée de faire de son pays un « précurseur en matière d’innovation et de progrès économique. »
« La finance décentralisée ou DeFi est un domaine émergent et en évolution rapide de la technologie financière qui présente d’énormes opportunités. Un récent rapport du comité sénatorial a indiqué qu’un nombre incroyable de 17% des Australiens investissent dans les cryptomonnaies. C’est une classe d’actifs qui a capturé les cœurs et les esprits, mais au-delà de cela – et quoi que vous puissiez en penser personnellement – c’est une technologie qui ne va pas disparaître de sitôt. » – Jane Hume
« Avancer avec prudence, mais pas avec crainte »
Un engagement que la sénatrice souhaite mener aux côtés d’acteurs nationaux ayant déjà « adopté l’innovation et les développements dans cet univers. » Avec en tête de ce mouvement la récente mise en place de services en relation aux cryptomonnaies effectuée par la Commonwealth Bank (CBA), première banque du pays avec ses 6,5 millions de clients. Et une volonté dont le maître mot se résume dans le cas présent à « avancer avec prudence, mais pas avec crainte. » Car la DeFi n’est pas une mode passagère, mais bien une révolution en marche à côté de laquelle la sénatrice Jane Hume ne veut pas voir passer l’Australie.
« Ne soyez pas la personne qui pensait que l’iPhone ne décollerait jamais parce que les gens préféreraient avoir leur musique et leur téléphone sur des appareils séparés. Ne soyez pas la personne qui faisait encore ses opérations financières à la main en 2001, plutôt que d’utiliser Excel. Ne soyez pas la personne en 1995 qui a dit qu’Internet n’était qu’un endroit pour les geeks et les criminels et qu’il ne deviendrait jamais populaire. Et ne soyez pas la personne qui a soutenu que le courrier électronique était une mode passagère. » – Jane Hume
Car ce n’est pas en arrivant lorsque tout est déjà posé que l’on réalise les meilleures opérations, bien au contraire. La prise de risque est impossible à dissocier de l’inscription dans une nouvelle technologie, en particulier financière. Ce que Jane Hume n’a pas manqué d’expliquer dans son allocution, car « toute innovation commence comme une perturbation et finit par devenir un terme familier. » Une belle conclusion à cet article !
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