Grayscale aimerait étendre son offre crypto à l’Europe
29 avril 2022 - 07:28
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
Grayscale, le pionnier américain de la gestion institutionnelle des actifs numériques, aimerait bien partir à la conquête du continent européen, plus accueillant en matière de produits boursiers crypto. Le projet n’en est encore qu’à ses prémices, mais des discussions semblent déjà engagées avec d’éventuels partenaires locaux.
Grayscale : objectif Europe
L’Europe, comme nous l’avons plus d’une fois observé, se distingue par une offre abondante de produits boursiers adossés directement ou indirectement aux cryptos. Ainsi, aujourd’hui une bonne trentaine de fonds négociés sont disponibles au public.
Un phénomène qui n’a pas échappé à Michael Sonnensheim, PDG de Grayscale, qui, dans un entretien à Bloomberg, a déclaré son intention d’étendre sa gamme de produits crypto au vieux continent. Ainsi, sa société a t-elle commencé à organiser des réunions avec des acteurs locaux pour discuter de la manière dont son offre pourrait se déployer.
S’il a été peu disert sur les détails, il a confié néanmoins qu’il cherchait à procéder de façon méthodique, en envisageant la singularité de chaque juridiction.
Bien que l’UE soit unifiée, nous ne considérons pas l’ensemble du marché européen comme un seul marché. Au lieu de cela, nous réfléchissons de façon très méthodique sur chacun des centres et hubs financiers que nous convoitons. Nous reconnaissons la différenciation des comportements et des attitudes des investisseurs, et des régimes réglementaires.
Michael Sonnensheim, PDG de Grayscale, dans un entretien à Bloomberg
Une initiative nullement isolée
L’initiative de Grayscale n’est pas première. Fidelity, autre grand gestionnaire d’actifs américain, s’est déjà lancé à l’assaut de l’Europe, avec un ETP Bitcoin au comptant négocié depuis février sur la Deutsche Börse Xetra. Et ce n’est pas sans raison, car l’un et l’autre butent contre l’intransigeant gendarme boursier américain qui refuse, ou repousse obstinément, l’autorisation de produits Bitcoin adossés à son sous-jacent « physique ». Seuls les ETF à terme, des dérivés de dérivés, trouvent grâce à ses yeux.
Aussi, las de batailles avec la Securities and Exchange Commission (SEC) qui a de plus en plus de mal à justifier ses refus, les mastodontes du secteur se tournent vers l’Europe dont la régulation est plus propice à ce type de produits.
La Suisse et l’Allemagne sont notamment les fers de lance du territoire européen en ce domaine, mais la place de marché de Paris ne rechigne pas non plus à accueillir la crypto, neutralisée à ses yeux au même titre que n’importe quel autre actif financier.
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