Métavers – Entre incompréhension et attentes des consommateurs
26 juillet 2022 - 14:00
Temps de lecture : 3 minutes
Par Hugh B.
Qu’est-ce que le métavers ? Une question difficile, dont la réponse dépend en grande partie de celui qui en est à l’origine. Car pour certains utilisateurs, cela représente un univers virtuel débarrassé de toutes frontières physiques. Ou encore un monde numérique décentralisé basé sur la technologie blockchain et les cryptomonnaies. Mais pour les entreprises, il s’agit tout simplement d’un nouveau terrain de jeu où la principale règle reste de cibler les prochaines générations de consommateurs. Avec en tête de ce peloton la multinationale Meta déjà positionnée dans les starting-blocks. Et, selon une récente étude, un marché dont les revenus pourraient atteindre 800 milliards de dollars d’ici 2024. Explications…
Impossible de passer à côté de l’effervescence que déclenche le sujet du métavers. Entre ceux qui n’y voient qu’une dystopie numérique incapable de régler les problèmes actuels, bien au contraire. Et de l’autre côté des amateurs de mondes virtuels qui pensent peut-être que tout sera plus simple – ou différent – une fois la réalité pixelisée. Des interrogations légitiment qui n’empêchent pas ce secteur de pointer dans les succès de l’année de l’écosystème des cryptomonnaies.
Un questionnement bien différent du côté des entreprises. Car ces dernières se demandent déjà comment intégrer ces univers virtuels afin d’y développer leur activité. Mais également de fournir le service adéquat afin d’optimiser des ventes, qu’elles soient totalement virtuelles ou semi-physiques, avec une livraison effective à la clé. Autant de possibilités qui nécessitent quelques ajustements. Et la réalisation d’une étude afin d’en estimer le véritable potentiel.
Métavers – Étude comportementale des consommateurs
Un exercice auquel s’est prêtée la structure Censuswide. Avec une étude indépendante « menée auprès de plus de 5000 consommateurs âgés de 16 ans et plus en Europe et aux États-Unis ». Et comme angle d’attaque, un examen minutieux du comportement des consommateurs et de leurs attentes en relation à des « expériences d’achat hybrides » comme dans le cas du métavers. Une question cruciale, afin de permettre aux entreprises de proposer des expériences adaptées à l’endroit où ces derniers font leurs achats. Et tout en prenant comme unité de mesure, la capacité à offrir un service identique à la réalité (life-like). Et les résultats sont loins d’être identiques, d’un pays à l’autre.
Avec en tête de cette étude les Espagnols, à 67% favorables à ce type d’expériences. Cela largement devant les Italiens, en seconde position avec 53%. Et ensuite les États-Unis sur la dernière marche du podium avec un 49%, tout juste au-dessus de la moyenne (44%). Un niveau sous lequel pointe la France avec ses 42%. Et comme dernier de la classe, la Suisse et ses 33%.
Mais dans les faits, près de la moitié (46%) des consommateurs ont déclaré que « l’expérience virtuelle de fonctionnalités réalistes » pourrait être le principal facteur de motivation pour effectuer un achat dans le métavers. Avec comme exemple cité dans cette étude, la visualisation d’une peinture numérique dans leur maison à l’aide de lunettes de réalité augmentée. Mais également 45% des consommateurs interrogés portés sur la rapidité du traitement des retours. Et enfin 44% intéressé à passer une commande dans le métavers pour recevoir au final un objet livré dans le monde réel. Autant dire que cette technologie est encore loin de se préparer à révolutionner le monde !
Métavers – Vitesse et réalité mixte
En effet, cette réalité est clairement exposée dans l’étude de la structure Censuswide. « Il ne s’agit pas de commerce physique, numérique ou virtuel, mais d’expériences hybrides ». Car, selon 27% des personnes interrogées, l’expérience d’achat sera la même, quelle que soit la technologie impliquée. Un chiffre qui démontre, selon les initiateurs de cette enquête, que les consommateurs ne savent pas encore en quoi ce métavers sera différent du monde réel. Mais ils s’attendent néanmoins « à ce qu’il soit plus grand et meilleur ».
Et de toute évidence cela concerne principalement la classe d’âge identifiée sous le terme de génération Z (16-24 ans). C’est-à-dire celle qui sera amenée à « vieillir en même temps que la montée du métavers. » Car, selon les chiffres de cette étude, ils sont deux fois plus susceptibles d’effectuer un achat dans un environnement virtuel qu’une personne âgée de 55 ans et plus. Mais sur ce point précis, il n’était pas réellement nécessaire de faire une enquête…
Restons connectés
7,831 followers
17,800 followers
137,000 followers
1,250 followers