Polygon, Fantom, Juno – Terres d’accueil pour les projets du réseau Terra
17 mai 2022 - 09:00
Temps de lecture : 3 minutes
Par Hugh B.
Le réseau Terra est actuellement l’épicentre de l’actualité du secteur des cryptomonnaies. Avec une succession d’épisodes aux multiples rebondissements dont l’objectif est d’essayer de sortir de son impasse algorithmique. Et une communauté dans l’attente d’un plan de sauvetage dont tout le monde se demande s’il sera suffisant pour effacer cette ardoise historique. Mais dans le même temps, des développeurs et responsables de projets en train de se demander comment poursuivre leur aventure indépendamment de cette débâcle. Des inquiétudes de courte durée, car de toute évidence le nombre de réseaux prêts à les accueillir ne manque pas.
Le projet Terra continue de se débattre afin de sortir des sables mouvants dans lesquels son stablecoin UST l’a précipité. Et il est actuellement difficile de savoir si cette énergie déployée l’enfonce encore plus ou lui permet de sortir – au moins temporairement – la tête de l’eau. Avec comme dernière proposition en date, le déploiement d’une nouvelle blockchain (fork) du nom de TERRA2 qui doit être voté ce 18 mai. Et l’abandon de sa version historique reléguée au rang de Terra Classic. Cela ne vous rappelle rien ?
Un plan de sauvetage qui laisse perplexe, même dans les rangs des adeptes de cet écosystème sur le fil du rasoir. Et cela malgré la transparence enfin affichée hier par la Luna Foundation Guard sur sa gestion de crise. Cette dernière à la tête d’une liquidation cumulée de presque 3 milliards de dollars en BTC pour sauver (en vain) ce navire en pleine perdition. Alors que dans le même temps, les réseaux concurrents font la queue dans le but d’accueillir les projets désireux de déménager vers des cieux plus cléments.
Polygon (MATIC) – Terre d’accueil pour projets Terra
Bienvenue dans l’ère des réfugiés numériques. Car de toute évidence, le malheur des uns continue d’offrir des opportunités à saisir pour les autres. Une réalité à laquelle n’échappe pas le secteur très concurrentiel des réseaux dédiés à cette nouvelle économie construite autour des cryptomonnaies. Avec certaines blockchains en train d’ouvrir leurs portes aux projets développés au sein de l’écosystème Terra, avant même que ce dernier ne soit effectivement enterré. Et en tête de ce cortège funéraire anticipé, l’hybride et dernièrement dysfonctionnel Polygon (MATIC) très prompts à alimenter cette hémorragie stratégique.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec un certain nombre de projets Terra pour les aider à migrer rapidement vers Polygon. Nous mettrons des capitaux et des ressources afin d’accompagner ces migrations et d’accueillir les développeurs et leurs communautés respectives sur notre plateforme. Plus d’informations à venir. »
Ryan Wyatt
Car le but est d’attirer les projets désireux de quitter cet environnement Terra devenu instable. Et cela à l’aide « de capitaux et de ressources, » afin de les motiver à franchir rapidement ce pas. Une dynamique qui ne va certainement pas aider à redresser la barre d’un écosystème en pleine mutation de la dernière chance. Mais ce n’est après tout que le jeu, ma pauvre Lucette ! Avec certains aspirants à la migration déjà revendiqués, comme des projets NFT et DeFi tels que Kujira (KUJI), Stader Labs (SD), LunaBulls, LunarFlip et Hero NFT. Sans toutefois préciser quel réseau sera leur destination finale.
TERRA2 – Face à une fuite de ses projets
Car même si Polygon semble être le plus vorace dans cette histoire, d’autres réseaux se sont également manifestés. Avec par exemple la Fondation Fantom (FTM) qui explique pouvoir encourager les développeurs à préférer son écosystème. Et cela à l’aide d’un « programme de subventions, d’intégration, de marketing et de mise en relation » annoncé en début de semaine sur son compte Twitter. Ou plus modestement, les projets Regen Network, FetchAI, Stargaze et Injective Protocol également désireux de profiter de cette tendance.
Mais le plus symbolique reste cette nouvelle proposition de gouvernance soumise au vote communautaire par le projet Juno Network (JUNO). Cela dans le but d’allouer 1 million de cryptomonnaies JUNO (plus de 8 millions de dollars) à un programme d’incitation du même genre. Et dont les votes en faveur du « oui » dépassent déjà les 97%. Avec cette particularité de partager des similitudes techniques avec le réseau Terra. Car tous deux reposent sur le code (SDK Cosmos) utilisé par les projets de l’écosystème Cosmos (ATOM).
« Plusieurs projets Terra ont tendu la main et ont exprimé leur intérêt pour la migration et le développement sur Juno Network. On s’attend à ce que de nombreux autres projets et équipes innovants suivent avec l’adoption de cette proposition. »
Juno Network
Une véritable liquidation avant l’heure des stocks de projets du réseau Terra. Mais qui pourrait blâmer ces développeurs en quête de terres plus sûres pour y construire leurs applications. Car rien ne permet d’affirmer que le lancement de TERRA2 sera un succès. Et dans le cas d’un nouvel échec, les conséquences pourraient être encore plus catastrophiques pour ceux qui auront décidé de rester. Même si partir de façon précipitée pourrait finalement avoir des conséquences identiques. Difficile dilemme…
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