Airdrop farming – Les chasseurs de parachutages de cryptomonnaies

L’économie numérique en train de se développer autour des cryptomonnaies apporte avec elle des procédures innovantes. Et l’une d’entre elles est sans aucun doute le parachutage, plus communément appelé airdrop. Une opération censée récompenser les premiers utilisateurs d’un projet créé avant d’avoir son jeton natif, en leur offrant une certaine quantité de ce dernier au moment de son lancement. Et bien évidemment certains tentent de profiter de l’aubaine pour « optimiser » leurs chances. Une activité connue sour le nom d’airdrop farming.

07 avril 2023 - 10:30

Temps de lecture : 3 minutes

Par Hugh B.

Être éligible à un airdrop de cryptomonnaies est une expérience assez unique, lorsqu’il ne s’agit pas de tomber dans une arnaque. En particulier si cette opération intervient au cours d’un marché baissier, comme dans le cas des derniers parachutages en date dont le plus récent est le layer 2 Arbitrum (ARB). Car cela peut permettre de regonfler son portefeuille avec des versement pouvant se comptabiliser en milliers de dollars, voire plus.

Pourtant cette procédure, en apparence assez simple, est un véritable casse-tête pour les projets concernés. Dans un premier temps car ce cadeau à l’attention des premiers utilisateurs est censé identifier une communauté pour asseoir leur décentralisation et non pas simplement offrir une opportunité de bénéfices à des « revendeurs d’airdrop. » Ensuite, car de plus en plus d’adeptes du « airdrop farming » viennent tout fausser en surfant sur cette manne financière sans aucuns scrupules.

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Airdrop farming – Les chasseurs de parachutages de cryptomonnaies

La question est avant tout éthique. Car le calcul est simple, plus il y a de portefeuilles éligibles à un airdrop et moins chaque utilisateur reçoit une part importante de la quantité de cryptomonnaies disponibles.

Raison pour laquelle les chasseurs de parachutages sont la bête noir des projets aillant recours à ce type de procédures. Car seul les profits potentiels les animent, sans jamais penser à l’aspect communautaire de ce passage obligé vers la décentralisation. Et cela tout particulièrement lorsque cette activité se transforme en une véritable industrie de type airdrop farming, digne des degens (dégénérés) de la DeFi.

En effet, un récent article du média The Block met en lumière ces adeptes du détournement d’airdrops. Des investisseurs identifiés comme « agriculteurs de parachutages » (airdrop farmers) sur le modèle du yield farming, dont l’explosion a transformé le secteur de la DeFi à partir de 2020. Mais à la différence que cette fois il s’agit de spéculer sur des projets déjà existants encore dépourvus de cryptomonnaies natives. Une sélection au sein de laquelle le portefeuille MetaMask continue de se faire désirer depuis quelques années déjà…

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Airdrop farming – « Nous avons gagné près d’un million de dollars »

Bien évidemment, il y a une différence très nette entre les investisseurs individuels en quête d’airdrops à saisir et ceux dont l’activité prend des proportions industrielles. Ce qui est le cas des individus et structures spécialisées en airdrop farming. Car cela consiste dans les faits à gérer parfois plusieurs centaines de portefeuilles distincts en simultané, afin d’optimiser les chances de réussite.

Une activité plus proche du pari sportif que de l’investissement classique. Car se rendre éligible à un airdrop implique une interaction minimale avec les réseaux et projets concernés, sans connaître les règles de sélection à l’avance. C’est-à-dire au minimum le paiement de frais de transaction, de transfert entre différentes blockchains et la prise en compte des effets de glissement (slippage)… multipliés par le nombre de portefeuilles. Et le tout idéalement avec des sommes importantes afin d’optimiser cette activité totalement artificielle.

Et de toute évidence les bénéfices sont au rendez-vous. En tout cas en apparence, car le montant des frais n’est pas précisé par le pseudonyme LEOresearch très fier de son statut de chasseur d’airdrop mené depuis la Russie.

« Nous avons gagné près d’un million de dollars. Blur nous a rapporté quelque chose comme 300 000$, Arbitrum nous a versé environ 180 000$, Aptos nous a versé 125 000$ et Optimism 120 000$.« 

LEOresearch

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Néanmoins, ces détournements d’airdrops organisés nécessitent une infrastructure spécifique. Car comme l’explique le fameux LEOresearch, son organisation repose sur « une équipe avec des chercheurs, des logiciels (afin d’automatiser les procédures) et du management. » Un véritable business contre lequel tentent de lutter les projets à l’origine de ces airdrops. Avec le risque de voir ces procédures disparaître pour de bon afin d’éviter d’engraisser ce genre de profiteurs…

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