Bitcoin vs élections américaines – Sa hausse actuelle pourra-t-elle y résister ?

02 novembre 2020 - 09:42

Temps de lecture : 4 minutes

Par Hugh B.

Cette semaine n’aura certainement pas d’actualité plus importante que les élections présidentielles des États-Unis. Une échéance qui doit avoir lieu demain et qui pourrait se révéler décisive pour la suite des événements. Cela qu’il s’agisse aussi bien de politique internationale que du cours des différents marchés financiers. Une réalité à laquelle le Bitcoin devra également faire face. Et qui pourrait remettre en question sa hausse actuelle. Surtout si l’on considère la relation houleuse qu’il entretient avec cette échéance.

Aussi décentralisé et indépendant soit-il, le Bitcoin (BTC) connaît les mêmes étapes d’importance que le reste des marchés financiers. En particulier lorsque ceux-ci dépendent directement de décisions ou d’actualités aux conséquences mondiales. Ce qui est bien souvent a l’origine du déclenchement de ce facteur humain aussi instable qu’imprévisible. La plupart du temps à l’origine de fortes baisses, mais également de la hausse actuelle du BTC. 

Le Bitcoin n’est pas réellement en odeur de sainteté du côté des défenseurs du Président actuel Donald Trump. Cela en partie du fait de son caractère incontrôlable. Ce qui le place actuellement en première ligne dans le combat de l’Iran contre les États-Unis et leurs sanctions économiques. 


Ripple (XRP) menace de quitter les États-Unis

Une réalité qui s’accompagne d’une politique économique et financière jugée peu propice aux activités en relation à l’univers des cryptomonniaes. Ce qui pousse certains acteurs comme la société Ripple (XRP) à chercher des territoires plus accueillants. Cela alors même que les grandes banques américaines viennent de recevoir l’autorisation officielle de pouvoir stocker les cryptomonnaies de leurs clients.

Bitcoin vs élections américaines

Dans un article publié ce week-end dans le journal américain Forbes, Jason Brett expose le rôle du Bitcoin lors des élections présidentielles de 2016. Ce dernier se présente comme un spécialiste de la question de la réglementation de la technologie blockchain. Une activité qu’il a occupée au sein de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC). Une agence indépendante du gouvernement dont la principale responsabilité est de garantir les dépôts bancaires faits aux États-Unis.

Il explique effectivement comment Jared Kushner a été victime d’une tentative d’extorsion « au Bitcoin » lors des précédentes élections américaines. Ce dernier est actuellement le conseiller principal du président des États-Unis. Cela sous la forme d’un e-mail menaçant de révéler les déclarations de revenus du candidat Trump. Sauf dans le cas du versement de la somme de 52 BTC (environ 35 000$ à cette époque). 

Une arnaque malheureusement classique qui n’est pas favorable à l’image du Bitcoin et des cryptomonnaies en général. Surtout lorsqu’elle s’attaque à des membres hauts placés du gouvernement des États-Unis !  


Mettre un contrat (à terme) sur la tête de Donald Trump

Tout cela a donné lieu à une enquête qui a pu très largement bénéficier de l’absence d’anonymat du Bitcoin. Et qui a abouti à la mise en cause des services secrets russes de l’époque. Ces derniers pensant ainsi échapper – à tort – à la surveillance du système financier traditionnel.

Cryptomonnaies et sécurité de l’État

Une réalité qui pousse l’auteur de l’article à réclamer plus de surveillance des avoirs en BTC et autres cryptomonnaies. Cela qu’il s’agisse de fonds privés, mais également – ou surtout – détenus par des membres officiels du gouvernement. Ce qui est visiblement un fait notoirement connu de la part du conseiller principal du président des États-Unis.

« Il devrait au moins y avoir un projet de loi à l’étude par le Congrès pour aider à déterminer l’impact des cryptomonnaies sur nos élections et s’il y a un risque plus élevé pour les candidats qui en possèdent de subir des interférences étrangères. »

Une réalité partagée par d’autres membres du gouvernement américain. En particulier le très enthousiaste Tom Emmer, membre du Congrès des États-Unis. Ce dernier ne voyant pas le Bitcoin comme un problème mais bien plus comme une solution


Du Bitcoin gracieusement distribué au Congrès américain

Cela souligne le caractère encore très subversif du Bitcoin. Et à quel point le fait d’en posséder est le signe d’une prise de position que certains envisagent comme une mise en danger de la sécurité nationale.

La hausse du Bitcoin en question

C’est donc une relation très houleuse qui lie le Bitcoin aux élections présidentielles américaines. Cela à la fois en termes d’outil de déstabilisation géopolitique que dans de cadre de l’analyse de son cours. En particulier du fait de l’actualité qui s’annonce version confinement. Tout cela pouvant remettre en question sa hausse actuelle qui commence à ressembler au bull-run tant attendu.

Le cours du Bitcoin s’envole vers de nouveaux sommets. Il a ainsi clôturé le mois d’octobre au-dessus des 13 000$. Ce qui est une première depuis décembre 2017. Une donnée qui pousse certains analystes à envisager les 20 000$ pour bientôt. Tout cela n’excluant pas une possible correction qui pourrait retourner tester l’ancienne résistance des 12 000$ pour en faire un nouveau support. 

Mais tout cela ne prend pas en compte le résultat des élections américaines. Et en particulier les décisions importantes et inévitables qui vont en découler. Cela en relation directe à la situation de crise économique mondiale actuelle sur fond de pandémie du Covid19. 

Une incertitude fortement alimentée par la relation très tendue entre démocrates et républicains à la veille de ce scrutin. Ce qui pousse les traders à attendre l’échéance de l’appel. Une tradition qui accompagne chaque changement de gouvernement et qui se manifeste sous la forme d’une passation pacifique du pouvoir. Ce qui pourrait ne pas être le cas avec Trump et ses allégations de fraude électorale en cas de perte de son candidat Joe Biden.

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