EY (Ernst & Young) – Le géant de l’audit financier adopte le réseau Polygon (MATIC)

14 septembre 2021 - 14:22

Temps de lecture : 4 minutes

Par Hugh B.

Pendant que le réseau Ethereum s’englue dans ses frais de transaction inabordables, les solutions de mise à l’échelle (layer 2) connaissent un développement sans précédent. Une situation qui repose sur la nécessité de proposer des alternatives plus rapide et moins coûteuse à cette blockchain historique. Et qui concerne de plus en plus de projets de la DeFi, mais pas uniquement. Avec comme motivation première de ne pas déserter le territoire de cette Money Lego sur laquelle presque tout repose encore. Mais sans avoir à en subir les conséquences actuelles. Et dans le domaine, le projet Polygon (MATIC) fait figure de leader. Ce que pourrait confirmer sa récente adoption par le géant mondial de l’audit financier et anciennement Ernst & Young (EY).

La situation du réseau Ethereum pourrait être résumée par cette remarque du compte Twitter répondant au nom d’Antiprosynthesis.eth. À savoir que si l’on demande à dix personnes quelle blockchain peut être considérée comme sa concurrente directe, dix réponses différentes seront données. « C’est pourquoi Ethereum a déjà gagné ». Car il reste quoi qu’il arrive cette structure sur laquelle la DeFi s’est construite. Et le support des développements les plus importants de ce secteur sur les dernières années. Ce qui pourrait même inclure ses multiples et inégaux concurrents actuels dont l’objectif se résume bien souvent à lui voler quelques parts de marché.

Et dans le domaine, les projets de type layer 2 s’affirment comme des solutions très appréciées. Cela en grande partie car ils ne cherchent pas à réinventer la roue, mais juste à en faciliter l’usage. Avec comme moyen pour y parvenir la mise en place d’une seconde couche qui utilise Ethereum sans encombrer son réseau de données inutiles. Ce que propose très exactement le projet Polygon (MATIC), avec comme résultat une valeur totale bloquée (TVL) dans son écosystème qui pointe actuellement à 4,7 milliards de dollars. Soit en bonne place dans le top 5 actuel des réseaux les plus importants de la DeFi.

EY emménage sur le réseau Polygon

Une position qui pourrait bien se trouver confortée par un récent communiqué de presse publié hier sur le site PRNewsWire. Ce dernier au sujet d’un rapprochement de Polygon et des options de blockchain EY OpsChain et EY Blockchain Analyzer de la société EY (anciennement Ernst & Young). Mais comme aucune des deux parties n’a officiellement confirmé cette information, le conditionnel reste pour le moment de rigueur. Histoire de ne pas réitérer l’affaire de la fake news du Litecoin adopté par Walmart, dont le cadavre est encore chaud. Cela même si le compte Twitter de Polygon vient de partager il y a quelques instants un article de CoinDesk sur le sujet.

« Alors que de plus en plus d’entreprises adoptent la technologie blockchain, les volumes de transaction et les coûts sur la principale blockchain publique Ethereum ont augmenté. L’adoption des solutions de chaîne de validation de Polygon permet à l’organisation EY d’offrir aux utilisateurs d’entreprise des volumes de transactions accrus. Cela avec des coûts et des délais de règlement prévisibles. Ainsi que la possibilité de transférer les transactions sur le réseau public Ethereum. » – EY

Les layers 2 d’Ethereum traitent plus de transactions que le réseau du Bitcoin

Une collaboration qui doit intervenir dans le cadre de ce qui semble être un déménagement. Mais pas trop loin, puisque la société EY a décidé de transférer ses « services de blockchain phares » sur le réseau de seconde couche Polygon. Cela afin de permettre à ses clients de « connecter leurs opérations commerciales au réseau MATIC avec un simple changement de configuration ». Et d’échapper ainsi aux volumes de transaction et aux coûts actuellement en augmentation « sur la principale blockchain publique Ethereum« .

Des blockchains privées pour les entreprises

Une mise en place qui selon toute vraisemblance devrait également comporter des solutions de « blockchains privées » de type Optimistic rollup. Cela afin « d’offrir aux entreprises le confort et la sécurité d’un système fermé ». Mais tout en conservant « un alignement étroit avec le réseau principal public Ethereum. Ce qui rendrait la transition future vers les réseaux publics plus rapide et moins risqué ». Le tout avec un petit supplément de prise en charge des conformités réglementaires actuelles qui n’est pas négligeable.

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« Ernst & Young (EY), l’une des « Big Four » multinationales de conseil, connectera ses solutions de blockchain à Polygon pour atténuer les contraintes de scalabilité du réseau principal d’Ethereum. » – Paul Brody, EY Global Blockchain Leader

Une information qui – si elle est officiellement confirmée – devrait sans aucun doute asseoir l’avance de Polygon dans le secteur. Et valider son caractère d’alternative aux dysfonctionnements d’Ethereum tout en restant très étroitement connecté à ce réseau. Un rôle qui pose inévitablement la question de son utilité lorsque la version 2.0 de ce dernier sera devenue effective. Et à laquelle Sandeep Nailwal, directeur de l’exploitation chez Polygon répond par cette affirmation que ces solutions de layer 2 auront toujours une place dans l’écosystème Ethereum. Il faudra cependant le démontrer…

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