Le Qtatar interdit l’utilisation des cryptomonnaies sur son territoire !

09 janvier 2020 - 12:28

Temps de lecture : 3 minutes

Par Hugh B.

Voici une information qui vient de tomber en ce début d’année. L’autorité de régulation qatarie (QFC) a bloqué tous les services dédiés aux cryptomonnaies sur le territoire de la nation du Golfe. Une décision radicale. Ce n’est cependant pas le premier pays à s’opposer aux monnaies numériques. Mais quelles sont les raisons de cette prise de position ?

La position du Qatar, vis-à-vis des cryptomonnaies, n’est pas des plus ouvertes. Son organe de contrôle financier et commercial opère sur son territoire depuis 2005. Une institution mise en place pour attirer les structures bancaires internationales dans le but de développer les services financiers qataris. Le gouvernement ambitionne de créer une « économie dynamique et durable en augmentant la diversification économique grâce au réinvestissement de ses importantes richesses énergétiques dans diverses industries. » Il semblerait que les cryptomonnaies n’en fassent pas partie !

Un Bitcoin sous surveillance

Les monnaies numériques ne sont pas bien vues au Qatar. Par ailleurs, elles posent aussi des problèmes, en termes de régulation et de législations, dans de nombreux autres pays. En 2018, déjà, la banque centrale qatarie avait émis une mise en garde, auprès de toutes les banques du pays, contre le commerce du Bitcoin. Le gouvernement avait alors menacé d’appliquer de fortes pénalités aux banques qui ne respectaient pas ses recommandations dans le domaine.

Bitcoin $BTC interdit

« Cette cryptomonnaie est très volatile et peut être utilisée pour les délits financiers et le piratage électronique. Elle représente également un risque important de perte de valeur, car il n’y a pas de garants ou d’actifs. »

Cette hostilité affichée n’empêche par l’organisation de conférences sur le sujet de la blockchain, soutenues par l’État. La Qatar Commercial Bank serait en course pour devenir la première structure bancaire du territoire à utiliser cette technologie. Elle est au centre de la création de nombreuses startups dans le monde arabe. Il s’agit pourtant de l’ADN de la cryptomonnaie. Mais ses applications peuvent répondre à des problématiques bien plus vastes, ce qui explique cette gestion à deux vitesses dans le domaine. La Chine se trouve également dans une position assez similaire.

Une interdiction totale

Cette nouvelle annonce ne concerne plus uniquement le BTC, mais toutes les monnaies numériques. Et la liste est assez précise pour qu’aucune de ses utilisations n’y échappe. Il est interdit d’en posséder, mais aussi d’en acheter avec des monnaies FIAT, ou encore de réaliser des échanges de type crypto-to-crypto et des transferts.

Interdiction cryptomonnaies Qatar

« Tout ce qui se substitue à la monnaie, qui peut être négocié ou transféré numériquement et peut être utilisé à des fins de paiement ou d’investissement. »

Même si aucune raison officielle n’est mise en avant, certaines pistes sont abordées pour expliquer cette interdiction. Et, sans surprise, le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent figurent en bonne position.

Ces raisons classiques ne doivent cependant pas cacher la volonté des gouvernements du monde de contrôler, ou de bannir, les cryptomonnaies. Qu’il s’agisse du Bitcoin ou de monnaies soutenues par les BigTech, comme le Libra de Facebook ou le GRAM de Telegram. Du fait de leur autonomie vis-à-vis de toutes structures légales ou étatiques, la méfiance qu’elles inspirent se transforme parfois en paranoïa. Cela n’empêche pas la mise en place de nombreux projets de stablecoins d’État. Peut-être la prochaine étape du Qatar ?

 

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